Samedi soir, Mélissa Bédard montait sur la scène du Capitole de Québec afin de livrer un spectacle unique, bien important pour elle.
« C'est chez nous », dit-elle d'emblée, questionnée par Showbizz.net en coulisses après sa prestation . « D'amener des cuivres et des choristes dans ce lieu historique, c'était parfait. Ça look, c'est beau! »
Ses amis et sa famille étaient réunis pour la voir interpréter quelques chansons de son propre répertoire, mais surtout des reprises de pièces importantes dans son parcours professionnel, puis dans sa vie personnelle.
S'avouant très mauvaise en anglais, Mélissa Bédard a proposé plusieurs titres francophones, dont « Il me dit que je suis belle » de Patricia Kaas, « Un certain sourire » de Michel Louvain, « Faut pas que j'panique » de Marie Carmen, puis « Marie-Jo » du défunt Karim Ouellet, chanson qui se retrouve d'ailleurs sur son dernier album.
Elle a aussi proposé un hommage à l'oeuvre de Luc Plamondon en entonnant certains des refrains cultes qu'il a composés, comme « Incognito », « Je t'oublierai, je t'oublierai », « Le temps des cathédrales » et « Sur des chemins d'été ». Cette soirée fut aussi l'occasion pour Mélissa Bédard de renouer avec sa grande complice de Star Académie Andrée-Anne Leclerc (Andee). Ensemble, elles ont interprété deux chansons, dont « Quelqu'un », une pièce qu'on retrouve sur le plus récent album de Mélissa et qui a été écrite par son invitée.
La chanteuse s'est aussi amusée à reprendre des chansons de karaoké en parodiant les membres de sa famille ou ses amis avec qui elle a l'habitude de s'époumoner dans les bars. Très drôle, Mélissa Bédard y est allée de quelques imitations savoureuses de sa tante Céline ou de sa cousine en peine d'amour. En plus de pousser la note comme personne et de se trémousser sans ménagement, elle déride l'assistance qui ne peut qu'être conquise, autant par sa voix puissante que par sa personnalité attachante.
Elle proposera aussi quelques moments d'émotions, notamment en parlant d'un professeur du secondaire, Stéphane Boulanger, qui a été très important pour elle. L'artiste confiera aux spectateurs qu'elle était loin d'être une première classe, mais que son enseignant a tout fait pour la motiver et la garder dans le système scolaire. Ce dernier, tromboniste de formation, comptait d'ailleurs parmi les huit musiciens qui l'accompagnaient sur scène samedi soir. Il avait les larmes aux yeux lorsqu'elle l'a remercié publiquement. Un beau moment!
Le clou du spectacle? Sa reprise de « Oh Happy Day ». Elle a demandé à la foule de s'imaginer qu'elle était devenue Whoopi Goldberg et s'est lancée dans une interprétation sans faille de cette pièce culte du film Rock'n Nonne. Impossible de rester de marbre lorsqu'une chorale gospel d'enfants apparaît derrière le rideau qui se lève dramatiquement au fond de la scène.
Pour le rappel, elle a enfilé une robe bleue, semblable à celle qu'elle portait lors de sa première compétition de chant (qui était d'ailleurs au Capitole de Québec 20 ans plus tôt), puis a retiré sa perruque pour interpréter « Hallelujah » de Leonard Cohen et « Tu ne sauras jamais » des BB.
Pour l'instant, il n'y a pas d'autres représentations de prévues pour ce fabuleux spectacle (outre le dimanche 7 mai en après-midi), mais il est bien possible que l'envie lui prenne de le remonter ultérieurement. On le souhaite puisque c'est une proposition complètement irrésistible qui mérite d'être vue par le plus grand nombre!