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Spectacles

Les années 1970 et 1980 sourient encore à Sylvain Cossette

La tournée Sylvain Cossette Live

On lui a reproché de verser dans la facilité, Sylvain Cossette, en surfant sur les succès anciens des décennies 1970 et 1980. N’empêche que son flair a eu – et a toujours! – la main heureuse : encore jeudi, lors de son passage dans un Cabaret du Casino de Montréal rempli, on lui remettait une plaque soulignant la vente de 50 000 billets pour son actuelle tournée, Sylvain Cossette Live. L’artiste y revisite à nouveau le répertoire anglophone de ses années chouchous, en y incluant des perles des Beatles, ainsi que des tranches de son propre matériel. Répétitif, peut-être, mais certainement rassembleur.

On savait donc qu’on aurait droit à une soirée nostalgique, de tapage de mains, de classiques maintes fois remâchés mais toujours appréciés. Et c’est ce qu’on a eu.

Sylvain Cossette est apparu dans une salle plongée dans l’obscurité, seulement enveloppé d’un halo de lumière, grattant « Imagine » à la guitare. Les paroles de Lennon se sont ensuite fondues dans « Say It Ain’t So », de Murray Head, puis « Here Comes The Sun ». Comme pour illustrer les paroles de l’hymne immortel, l’’ambiance s’est alors éclairée, laissant clairement s’exposer les sourires de Sylvain et ses quatre acolytes musiciens.

En guise de mot de bienvenue, le presque sexagénaire (en mai!) a tout simplement annoncé qu’il s’agissait là de son premier show de 2023, le 76e de cette série de spectacles amorcée au début de l’année 2022. Sa conjointe et partenaire professionnelle, Andrée Watters, s’est pointée sur scène pour l’interrompre sans plus de cérémonie pour lui remettre le grand cadre à son effigie et marquant l’accomplissement des 50 000 sièges envolés. Il n’y a pas eu d’épanchements, que d’humbles remerciements au public. Notre homme avait hâte de jouer!

Il nous a illico ramenés tout droit en 1980, avec un réjouissant collage de titres emblématiques de l’époque. Que des vers d’oreille! « Every Breath You Take », « Don’t You Forget About Me », « Everybody Wants to Rule The World », « Under Pressure » et « I Want To Break Free ». Elles ont toutes été accueillies avec joie, mais la dernière avec une ferveur particulière. Après quoi, on est retournés encore plus loin derrière, en 1970, au son d’une « Hotel California » volontairement étirée (on soupçonne le chanteur de vouer une affection particulière au morceau des Eagles), « Suite Madame Blue » et « I Want You To Want Me ». Sa tournée 70’s, au tournant des années 2010, avait été ponctuée de 600 arrêts, doit-on rappeler aux grincheux qui se moquent du terrain de jeu de Sylvain Cossette.

Pourquoi ce dernier se consacre désormais à relire des reprises? Parce qu’il aime ça, a-t-il répondu d’emblée à la question silencieuse à mi-parcours de son tour de jukebox. Cossette a admis qu’il lui a fallu un travail sincère pour apprendre à ne pas tout bonnement calquer les voix de ses idoles au début de son projet. L’aveu allait précéder un sympathique bloc d’imitations de René Simard, Elvis, les Bee Gees et Roy Orbinson.

De son propre catalogue, Sylvain Cossette nous a gratifiés d’un pot-pourri allant de « Blanc » à « J’ai besoin », en passant par « Loin de nous » et « Tu reviendras ».

Sylvain Cossette prend plaisir à jouer à la rockstar en concert. Il éternise les riffs de guitare, emprunte les mimiques typiques, frémit presque en constatant l’enthousiasme du public à son égard. On lui décèle même une parenté de mouvements avec ses Beatles chéris, dont il honore généreusement le baluchon en deuxième partie. « A Hard Day’s Night », « Can’t Buy Me Love », « She Loves You »… En voulez-vous, des Fab Four, en voilà!

À « I Saw Her Standing There », tout le monde s’est spontanément levé à la demande de l’hôte pour danser, sans se rasseoir jusqu’au rappel conclu avec la toujours émouvante « Let it Be », au titre entonné à l’unisson dans le Cabaret.

Sylvain Cossette poursuit sa tournée Live au Québec. Des supplémentaires au Casino viennent d'être ajoutées les 19 et 20 mai prochains.Toutes les dates sont sur son site web. Rappelons que le chanteur est devenu grand-papa en 2022; voyez ici une attendrissante photo de son petit-fils ici.

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