Montréal a le bonheur d'accueillir pour quelques jours, sur les planches de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, la comédie musicale de Broadway Aladdin, une production d'envergure qui fera plaisir aux adeptes de la première heure.
Inspirée du classique de Disney de 1992, la pièce présente une impressionnante distribution qui s'efforce de recréer, dans un espace circonscrit, les scènes cultes du film animé, sous le regard admiratif d'un public déjà conquis d'avance.
Dès les premières secondes, les couleurs luxuriantes, les chorégraphies enjouées façon Bollywood et les nombreux artistes nous en mettent plein la vue. Ajoutez à cela une trame sonore bonifiée, faisant la belle part aux succès iconiques du long métrage animé, de truculentes références à la culture pop, quelques savoureux clins d'oeils aux autres films de Disney et vous avez là la définition même d'un excellent divertissement.
On y croise donc le chemin du fameux prince des voleurs, cette fois personnifié par le comédien Adi Roy, dont la voix ressemble à s'y méprendre à celle du Aladdin de notre enfance. Nous visiterons, en compagnie de ce sympathique va-nu-pieds, les rues d'Agrabah jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de la magnifique Jasmine (Senzel Ahmady), celle qui fera ultimement battre son coeur. Entre les exigences du royaume, les mensonges et les vils personnages, ils trouveront, comme on le sait, l'amour sur un tapis volant. Évidemment, la présence d'un flamboyant génie au grand coeur changera tout.
Pour des raisons évidentes, l'histoire originale a été légèrement altérée pour s'adapter au format de la scène. Ainsi, les animaux de compagnie - Abu, Rajah et Iago - ont été remplacés par des complices humains. Dans ce cadre différent, Aaron Choi fait particulièrement bien dans le rôle du perroquet de service, multipliant les courbettes pour plaire au terrifiant Jafar (Anand Nagraj), imbu du pouvoir ultime.
C'est toutefois le génie qui vient complètement ravir notre coeur, dès sa première apparition. Charismatique, imposant et vocalement irréprochable, Marcus M. Martin offre, dans la peau de ce magicien de la lampe, les meilleurs moments de cette production. Déjà, son apparition dans la Caverne aux merveilles vous épatera. Mais c'est lors de la chanson « Friend Like Me » qu'il nous bluffe complètement, autant par sa prestance que par sa voix. Sur scène, on a mis le paquet pour le faire briller au maximum.
En deuxième partie, la fameuse scène du tapis volant, recréée à la perfection dans ce contexte scénique difficile, fait le même effet, provoquant des réactions vocales d'ébahissement chez les spectatrices et spectateurs. Et comme on le sait, ils se marièrent et vécurent heureux pour l'éternité, la finale de conte de fées qui ne peut que nous mettre un sourire aux lèvres.
Si vous avez envie de succomber une fois de plus à cette histoire d'amour sur fond d'Orient, la magique comédie musicale Aladdin est présentée du 28 mars au 2 avril 2023 à la Place des Arts. Les détails et billets sont disponibles ici.
Parions que vous ne pourrez réfréner l'envie de fredonner la chanson « A Whole New World » à votre sortie de la salle.
*Le spectacle est présenté en anglais.