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Spectacles

Le prénom : Du théâtre divertissant de très haut niveau

Photo officielle Le prénom

La pièce Le prénom a été présentée à Lasalle, à Gatineau et à Saint-Hyacinthe cet été avant de s'arrêter pour quelques jours à la Salle Albert-Rousseau à Québec au mois de septembre.

Il n'y a pas de meilleurs remèdes pour briser la monotonie de l'automne que cette comédie incisive, écrite avec beaucoup d'aplomb et de finesse par les Français Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière il y a de cela bientôt 15 ans. Les textes ont été habilement revisités à la saveur québécoise de 2024 avec des références populaires actuelles, comme François Massicotte, Jean-Sébastien Girard, Québec Solidaire et même le coiffeur David D'amour, par Maryse Warda.

Le prénom raconte l'histoire de Vincent Lavallée, un courtier immobilier prospère d'Outremont, qui est invité à souper chez sa soeur et son beau-frère (qui est également son meilleur ami). Anna, son amoureuse enceinte, fait aussi partie des invités, tout comme Claude, un ami d'enfance. Dès son arrivée, Vincent se fait questionner sur le nom qu'il a choisi de donner son enfant à venir. L'annonce, candide, de celui-ci aura un effet dévastateur sur cette soirée et sur la suite des relations de chacune des personnes présentes pour le reste de leur vie.

De mauvaises blagues en quiproquos en passant par des maladresses et des attaques personnelles, le chaos s'installera bientôt dans cette pièce à aire ouverte, remplie de livres et de souvenirs de voyages. La mise en scène sans flafla, mais d'une efficacité redoutable, de Serge Denoncourt, contribue à mettre en lumière les performances remarquables des membres de la distribution.

Tous les acteurs ont droit à de fumants (et hilarants!) monologues qui leur permettent de briller à tour de rôle. Notons le tour de force exceptionnel de Karine Gonthier-Hyndman qui livre une envolée déconcertante (et marquante) à la fin de la pièce. Benoît Drouin-Germain est tordant sous les traits du joueur de trombone Claude et le condescendant Vincent de Mikhail Ahooja s'avère mémorable.

Divertissement de haut niveau, Le prénom mérite d'être vu sur scène. À Québec jusqu'au 15 septembre, la pièce s'installera ensuite au Théâtre Duceppe, à Montréal, du 4 au 13 décembre prochain.