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Critique et photos

Le Festival d'été de Québec lance sa 56e édition avec une foule impressionnante et Nickelback

Festival d'été de Québec

C'est au groupe canadien Nickelback, qui avait personnellement réquisitionné la soirée d'ouverture, que revenait l'honneur de lancer la 56e édition du Festival d'été de Québec en ce chaud jeudi. Qu'on soit adepte ou détracteur, on ne peut nier que le groupe trône parmi les artistes canadiens les plus connus, ayant à son actif nombre de succès dans les palmarès, et ce, depuis ses débuts en 1995. Voilà pourquoi la curiosité était de mise pour un large public bigarré, rassemblé sur les plaines d'Abraham, alors que mère Nature s'était mise de la partie, conférant à cette soirée d'ouverture tout l'intérêt possible.

Cette année, l'équipe du Festival d'été de Québec s'est assurée d'en mettre plein la vue aux nombreux festivaliers, bonifiant ses infrastructures de la scène Bell avec des écrans au format augmenté, un son puissant et un parterre recouvert d'un plancher flottant du côté des sections or et argent. Du beau travail qui donne encore plus de gueule à des installations déjà enviables. C'est dans ce contexte que Chad Kroeger et ses trois complices sont montés sur les planches, après un prélude de Pantera, sur le coup de 21 h 30, lançant leur offrande avec la pesante « San Quentin » issue de l'album Get Rollin' paru en 2022.

Dès la deuxième chanson, « Savin' Me », la foule s'est transformée en chorale, fredonnant les paroles très connues des succès du groupe. « Avez-vous envie de chanter avec nous? », a lancé le chanteur avant de plonger dans « Far Away », un autre tube qui a hanté les radios longtemps. Chad Kroeger, dans une forme resplendissante, a d'ailleurs tendu son micro régulièrement à la foule qui s'est fait un plaisir de l'accompagner en complicité.

Sur les écrans, les fans pouvaient assister à une chasse à l'homme effrénée, tandis que le feu brûlait sur scène, signe que rien n'avait été laissé au hasard dans la mise en scène. D'ailleurs, l'équipe du groupe aurait demandé plus d'effectifs pour arriver à offrir ce spectacle pétaradant aux mélomanes de la Capitale-Nationale.

C'est en pigeant ci et là dans son large répertoire que le groupe a offert un voyage dans le temps sans temps mort à ses adeptes, ponctuant son programme de nombreux hits, comme « Someday », « When We Stand Together », « Hero » chanté en duo avec Arkells, « Photograph », « Rockstar » chanté en duo avec l’invité surprise Talk, « How You Remind me » et bien plus, concluant l'aventure avec un rappel fait de « Gotta Be Somebody » et « Burn It to the Ground ».

L'occasion était belle de plaire aux adeptes tout en donnant un coup d'envoi mémorable à cette nouvelle édition excitante du Festival d'été de Québec et c'est exactement ce que Nickelback a fait. Il n'y avait probablement personne de déçu au sortir de cet immense terrain de jeu musical à ciel ouvert. Le FEQ a été lancé et bien lancé! Au tour de 50 Cent maintenant de nous montrer de quel bois il se chauffe!

En première partie...

Le premier tour de piste revenait à la star canadienne montante JJ Wilde, qui réservait à un parterre timide un alignement de ses chansons rock pimpantes. Son visage réjoui et ses efforts pour s'adresser à la foule en français reflétaient son bonheur d'y être. Entre ses succès - « The Rush », « Bad Side » et « Best of Me » notamment - la rockeuse s'est permis une interprétation inspirée du classique « Piece of My Heart » de Janis Joplin. Une bonne première partie. La suite, aux airs de fête, revenait à la formation ontarienne Arkells, déterminée à offrir un excellent moment aux spectateurs déjà beaucoup plus nombreux. S'ils sont normalement cinq sur scène, pour l'occasion, nous avons eu droit à une formation bonifiée, alors que des choristes et des cuivres se sont ajoutés à l'expérience. « On capote sur vous », a lancé en français le leader de la formation, un Max Kerman en grande forme, à un public amusé, avant d'ajouter un « tabarnack » bien massacré. L'effort était là, mais c'est surtout avec leur musique entraînante et leur incroyable bonhommie que les membres d'Arkells ont réussi à bien chauffer la foule avant l'arrivée de Nickelback. Leur bain de foule, en groupe, était d'ailleurs purement réjouissant. Nous aimerions les revoir dans un avenir très rapproché.