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Spectacles

La magie de Luc Langevin épate et réchauffe le coeur

Luc Langevin

Samedi, au Grand Théâtre de Québec, Luc Langevin présentait en première médiatique son quatrième spectacle en carrière, Là où l'impossible prend vie.

La mise en scène (par Josélito Michaud) et la scénographie époustouflantes (par Stéphane Bourgoin et Jean-François Couture) nous transportent sur-le-champ dans l'univers envoûtant de l'illusionniste. Nous sommes d'emblée frappés par son décor massif et somptueux. Le magicien réfère au grand Houdini dans son spectacle et il y a définitivement une franche inspiration à la prestidigitation d'une autre époque dans le choix du visuel.

Luc alterne gaiement entre la magie de scène (avec des accessoires spectaculaires) et la micro-magie (souvent avec des cartes, près du public), rendant ainsi son spectacle diversifié. Aussi, ses tours dans la salle, avec des volontaires, permettent à l'imposante équipe technique de bien disposer les éléments nécessaires au prochain numéro sur la scène. Même s'ils sont moins grandioses, on préfère les tours à petite échelle que les grandes illusions de Luc Langevin. Il réussit davantage à nous bluffer avec ses cartes qu'avec ses boîtes gigantesques, ses cages et ses draperies.

Tout le spectacle est porté par une thématique, celle de l'importance de suivre ses rêves. Au fil des numéros, Luc nous raconte ses débuts comme magicien, portés par une passion brute depuis l'enfance. Des projections accompagnent son récit et enrichissent le propos. S'il y a un peu trop de flottement entre les numéros (l'effervescence qu'on veut créer finit par s'estomper), le magicien maîtrise bien son sujet et arrive à envoûter adroitement le spectateur lors de ses interventions.

Notons qu'un spectacle comme celui-là risque de subir des problèmes techniques, comme ce fut le cas lors de la représentation de l'après-midi samedi. La caméra censée filmer les manipulations de cartes du magicien ne fonctionnait pas. Le technicien a fini par résoudre le problème, mais on doit dire que Luc a bien géré la situation, improvisant en l'absence du caméraman. Le magicien et le technicien ont quand même dû avoir quelques sueurs froides...

Dans ce nouveau spectacle, Luc Langevin fait voyager un spectateur d'un ascenseur antique à un autre puis s'évade d'une boîte percée de lames affutées (voir photo ci-dessous). Il fait aussi apparaître un oiseau, fait tenir un équilibre des objets du quotidien, puis conclut sa représentation en invitant tous les spectateurs à participer à un tour. Ceux-ci doivent plier une feuille de papier, remise à l'entrée, jusqu'à un résultat étonnant, qui ne peut que réchauffer le coeur. L'illusionniste nous laisse sur une note tendre et nous donne envie de croire à l'impossible...

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