C'est dans une véritable ambiance de fête qu'a eu lieu, ce mercredi 18 mai, la première médiatique du nouveau spectacle du Cirque du Soleil, intitulé Kooza, sous le grand chapiteau érigé dans le Vieux-Port de Montréal. Pour l'occasion, nombre d'artistes et leurs familles s'étaient déplacés pour témoigner (sans masques) de ce nouvel effort du Cirque du Soleil, qui en met certainement plein la vue.
Kooza, qui n'offre pas une ligne directrice aussi claire que certains autres spectacles du Cirque du Soleil, propose un retour aux sources en offrant des numéros purement cirque, qui allient l'art clownesque et la haute voltige. Il n'est pas rare, lors de ce spectacle, d'avoir les yeux écarquillés et la main devant la bouche, tant certains numéros sont à couper le souffle, voire terrifiants.
D'abord, il faut dire qu'encore une fois, les créateurs se sont ici surpassés pour tout ce qui touche la mise en scène, les costumes et les chansons. Les voix de Joanie Goyette, du Canada, et Kathryn Holtkamp, des États-Unis, accompagnent à merveille les prouesses des artistes, tandis que sept musiciens, logés dans une structure à étages au centre de la scène, performent admirablement bien.
Dans la première partie du spectacle, on fait la connaissance de l'Innocent, ce personnage de rêveur qui souhaiterait accomplir de grandes choses, mais ne s'en trouve pas toujours capable. Celui-ci introduit, à toutes les étapes, les numéros de cirque. On découvre aussi un trio de clowns, dont le Clown « roi », absolument hilarant. Ils offrent plusieurs des meilleurs moments du spectacle, dont un qui demande la participation d'un membre de l'audience. Rires assurés.
Puis, on peut assister à un numéro de contorsion, avec trois artistes mongoliennes, qui fait certainement sourciller. Comment est-ce même possible? Aux sangles, Haley Rose Viloria des États-Unis offre plusieurs moments ébahissants, dont la finale de son numéro qui lui a valu de chauds applaudissements. À la roue Cyr, Ghislain Ramage de France est étourdissant, tandis que sur le fil de fer, un trio impressionnant vient offrir la parfaite conclusion à la première partie.
La deuxième partie commence avec ce qui est certainement le numéro le plus impressionnant de l'ensemble. À la roue de la mort, deux artistes colombiens nous subjuguent tout en nous inquiétant, tant les prouesses sont ici casse-cou. D'ailleurs, lors de cette première médiatique, il y a eu quelques moments qui nous ont fait craindre le pire. Était-ce seulement du spectacle? Des cerceaux, de l'équilibre sur chaises, des planches sautoir et plus sont aussi au programme de cette deuxième moitié enlevante.
Au final, comme c'est généralement le cas chaque année, ce nouveau spectacle du Cirque du Soleil vaut largement le détour, surtout qu'il s'efforce de redonner au cirque plus traditionnel ses lettres de noblesse. Votre coeur d'enfant sera assurément sollicité!
Voyez des images de quelques numéros du spectacle ci-dessous.