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Spectacles

Guylaine Tremblay : Se raconter à travers les chansons d'Yvon Deschamps

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Guylaine Tremblay présentera à compter du 25 janvier prochain le spectacle J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi, par l'entremise duquel elle désire à la fois se raconter au public, et rendre hommage au répertoire musical d’Yvon Deschamps, qui a toujours été pour elle un « professeur de vie ».

C’est d’ailleurs la première fois que l’on proposait à ce dernier de revisiter ses chansons de la sorte, sur scène. Pour les deux principaux intéressés, l’honneur était réciproque. Yvon Deschamps a d’ailleurs donné carte blanche à Guylaine Tremblay pour ce projet, qui lui trottait dans la tête depuis un bon moment déjà, et que la pandémie de COVID-19 lui a finalement permis de concrétiser.

« Je me suis levée un matin, en mai 2020. Tout était annulé, mon show solo était annulé, et je me suis dit : ''C’est le temps où jamais de faire ça'' », explique-t-elle.

« C’est un grand humoriste, mais c’est un poète aussi. C’est un artiste, Yvon Deschamps. J’espère que les jeunes vont venir en grand nombre au show et découvrir ce gars-là, qui a eu un impact immense sur notre société. »

En utilisant ses grands talents de conteuse pour alterner entre les anecdotes cocasses et les histoires plus touchantes, Guylaine Tremblay se réapproprie à sa façon une proposition scénique utilisée jadis par Yvon Deschamps et Clémence DesRochers, et de nos jours par Fred Pellerin.

« Les chansons, je m’en sers pour me raconter un peu, pour raconter les moments charnières de ma vie. Je me suis rendue compte en faisant le show, en le construisant, que, effectivement, il [Yvon Deschamps] avait été là tout le temps en fil conducteur de ma vie. Ç'a été facile de juxtaposer ses chansons avec des moments de ma vie », souligne-t-elle.

« Dans ses chansons, Yvon Deschamps nous présente la partie la plus vulnérable, la plus sensible de lui-même. Dans ses monologues, il y a beaucoup d’humour, on se cache beaucoup derrière le rire. Mais quand on arrive dans ses chansons, il n’y a plus de défense Je me disais : ''Ça serait formidable de faire ça sur scène''. Parce que pour une comédienne, c’est une matière à interprétation formidable. »

À travers cet heureux mélange, l’artiste veut partager une autre facette d’elle-même avec les spectateurs, tout en souhaitant inspirer ceux-ci à plonger dans leurs souvenirs à travers les siens. L’objectif est simple : faire du bien.

« J’ai joué plusieurs personnages, j’ai été bien des femmes depuis 37 ans. J’étais prête à enlever la sécurité d’un personnage pour dire : ''Me voici, c’est Guylaine, je vais me livrer un peu à vous''. Même en ne sachant pas ce qu’il allait être dans son entièreté, je voulais que ce show-là fasse du bien. Parce que moi, j’en avais envie, j’en avais besoin. À la fin du spectacle, après m’avoir écoutée parler de moi, après avoir écouté les formidables chansons d’Yvon Deschamps, je veux que le public se sente bien, qu’il ait envie de se coller, de profiter du fait d’être en vie, d’être là », confie-t-elle.

Dans sa forme, J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi arrive également à un moment plus qu’opportun pour la comédienne. Après bientôt deux ans à vivre avec la pandémie, le retour progressif à la vie normale et l’allègement des mesures sanitaires, le spectacle sera, en quelque sorte, une façon de refaire les présentations et de ressouder les liens avec le public.

« Ça fait presque deux ans qu’il n’y a pas eu de véritable rencontre. J’ai joué l’an dernier, et il y avait 50 personnes dispersées dans la salle, à deux mètres les unes des autres. C’était super de pouvoir jouer, mais ce n’était pas la sensation d’une salle pleine qui vibre aux mêmes choses en même temps. Il n’y a rien qui remplace ça », explique-t-elle.

« C’est comme renouveler nos vœux avec le public. On s’est tous rendu compte que ce n’était pas acquis, qu’il n’y avait rien dans nos vies qui était acquis. Ça m’a fait encore plus apprécier le fait de pouvoir m’exprimer, et partager avec les autres à quel point c’est important. On a besoin des autres, de partager, d’échanger [...] Me retrouver devant eux, ça va être le retour de cet échange-là qui m’a tant manqué. Et je crois que le public aussi s’est rendu compte que c’était précieux, d’aller se faire raconter des histoires. »

Pour tous les détails sur les représentations du spectacle J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi, cliquez ici.

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