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Critique

Footloose : Éléonore Lagacé est une révélation!

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Après les succès de Grease et Mary Poppins, Juste pour rire a mis la barre très haute pour sa plus récente production, l'adaptation du film culte Footloose. Heureusement, celle-ci ne viendra pas mettre une ombre au tableau étoilé des dernières années puisque la comédie musicale est à la hauteur des attentes, voire supérieure.

Découvrez nos photos du tapis rouge qui a précédé le spectacle ici.

LA révélation du spectacle est sans conteste la jeune Éléonore Lagacé, fille de Nathalie Choquette et soeur de Florence K, qui éblouit autant par sa voix cristalline que par ses insoupçonnés talents d'actrice. Celle que le public a découverte lors de son passage à La voix en 2014 offre une performance renversante dans le rôle de la délinquante et attachante Ariel, qui était interprétée par Lori Singer dans le film original. En plus de bien chanter et de bien jouer, elle se débrouille excessivement bien dans les chorégraphies. Vraiment, Éléonore Lagacé est une révélation! Il faudra suivre le parcours de cette jeune femme multidisciplinaire puisqu'elle est destinée à un brillant avenir sous les projecteurs.

Philippe Touzel impressionne également, tant au niveau de ses mouvements de bassin à la Kevin Bacon que par sa voix, qui s'agence parfaitement bien avec celle de sa complice féminine. Une chimie évidente règne entre les deux artistes et on ne peut qu'être pendus à leurs lèvres lorsqu'ils se retrouvent en tête à tête. Cette scène sur les échafaudages où ils s'avouent leur amour est d'une intensité passionnelle inattendue et appréciable.

Mentionnons aussi que Tommy Joubert fait un remarquable Willard (le meilleur ami du protagoniste). Le comédien insuffle la dose parfaite d'ingénuité, de charisme et d'humour à son personnage. Dominique Côté est aussi très doué sous les traits du révérend Moore, tout comme Geneviève Bournival dans le rôle de la pétillante Rusty.

Bien que quelques chansons ait été traduites, les grands classiques, comme « Footloose », « Holding Out for a Hero » et « Almost Paradise », n'ont pas été altérés, pour notre plus grand bonheur. Le passage du français à l'anglais titille l'oreille au début (précisons que plusieurs expressions anglophones ont été incorporées aux textes), mais on finit par s'y faire... Les chorégraphiques, signées Steve Bolton, sont renversantes. Notre séquence préférée est celle dans le casse-croute où les filles de la bande d'Ariel chantent « Holding Out for a Hero ». Et ça n'a (presque) rien à voir avec le fait que cinq jolis garçons y dansent torses nus...

Rien à redire non plus sur la direction artistique, qui est, elle aussi, spectaculaire. Un travail impeccable a été fait au niveau des costumes. On y retrouve certains éléments vestimentaires clés du film, dont les bottes de cowboy rouge d'Ariel, la camisole blanche de Ren et la salopette de Willard, mais au-delà de ces incontournables, les ensembles sont colorés, originaux et reflètent parfaitement bien l'époque dépeinte dans l'oeuvre. Les décors, tout en simplicité et en ingéniosité, démontrent le savoir-faire du metteur en scène Serge Postigo, qui nous fait voyager à travers des lieux hétéroclites sans qu'on ressente les transitions.

Au final, on peut dire que Footloose vous laissera avec une irrépressible envie de danser dans les rues de Montréal lors votre sortie du Théâtre St-Denis, ce qui est plutôt une bonne chose. Oubliez vos tracas du quotidien et allez danser votre vie!