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Critique

FEQ 2015 : Une finale époustouflante pour les Rolling Stones

FEQ 2015 : Une finale époustouflante pour les Rolling Stones

Les Plaines d'Abraham étaient à guichets fermés ce mercredi soir pour accueillir l'unique Mick Jagger, 71 ans, et sa troupe de légendaires rockeurs. Ils y clôturaient ensemble la tournée ZIP CODE des Rolling Stones, peut-être leur dernière tournée à vie, au grand bonheur des nombreux festivaliers qui avaient l'impression de vivre un moment historique. Et quelle finale ce fut! Pyrotechnie, jeux de lumière, mise en scène spectaculaire et une énergie de jeunes premiers déployée sur scène par les membres du groupe britannique.

J'ai choisi de vivre l'événement au coeur des spectateurs plutôt que dans la tente de presse. Ce faisant, je sacrifiais une certaine visibilité au profit d'un sentiment d'appartenance. La foule présente, en communion, ne demandait pas à se faire séduire, puisque cela était déjà fait depuis longtemps. On y retrouvait de nombreux inconditionnels, pour certains depuis leur enfance, d'autres depuis les débuts du groupe dans les années 60.

Les Stones n'étaient pas là pour se prouver non plus, ce pour quoi ils ont enchaîné les succès à un rythme effréné. On a pu entendre, notamment, les « Start Me Up », « Street Fighting Man » à la demande du public, « Wild Horses », « Honky Tonk Women », « Gimme Shelter », « Jumping Jack Flash », « Sympathy for the Devil », « Brown Sugar », et bien d'autres. En tout, ce sont 18 titres qui ont été interprétés pendant cette soirée magique. Bien sûr, un rappel grandiose était à prévoir, et ce fut le cas avec « You Can't Always Get What You Want », accompagné d'une chorale de Laval, et « (I Can't Get No) Satisfaction ».

Évidemment, M. Jagger, dans une forme étonnante, vole toujours un peu la vedette à ses non moins célèbres complices en raison de son côté flamboyant et ce que j'appelle personnellement ses solos de « Mick Jagger », ces déhanchements suggestifs que lui seul peut réaliser. C'était bien le cas ce soir. Non seulement le chanteur était en forme et en voix, mais il s'est adressé à la foule dans un français impeccable tout au long de la soirée et pas seulement pour saluer et remercier. « Est-ce qu'il y a des gens de Montréal, du Saguenay, de Trois-Rivières et de l'Ontario ici ce soir? » a demandé le francophile aux adeptes éblouis. « Vous êtes tous très chics. C'est très bien de jouer sur les Plaines d'Abraham, mais c'était une vraie bataille pour se rendre ici ce soir. » Sympathique à souhait.

On comprend bien pourquoi le groupe est toujours au sommet après toutes ces années et je défie quiconque qui était présent lors de cette soirée de dire que Jagger et ses acolytes ne sont plus ce qu'ils étaient.

Merci messieurs les Stones pour cette soirée absolument inoubliable!

L'énergie de Galaxie et The Districts

Galaxie, mené par Olivier Langevin, a offert une performance survoltée en première partie. Le rock tapageur de Langevin, Fred Fortin et compagnie a su animer la foule impatiente. Les hits de Galaxie, accrocheurs au possible, ont retenti sur les plaines et en ont fait taper plusieurs du pied. « Dragon », « Piste 1 » et plus encore. Leur prouesse a d'ailleurs été saluée par le chanteur du band The Districts, qui suivait, de même que Jagger un peu plus tard dans la soirée. La même énergie a été déployée par The Districts en deuxième partie. Le chanteur Rob Grote ressemblait à un pantin désarticulé derrière sa guitare et offrait à lui seul un spectacle. La musique intéressante de la formation de Pennsylvanie n'a toutefois pas fait lever l'ambiance alors qu'on attendait encore davantage les Stones. Ce n'est toutefois pas faute d'avoir essayé.

Note : À défaut de pouvoir vous offrir des photos des Rolling Stones, notre média ne s'étant pas qualifié pour l'occasion, nous vous offrons quelques clichés des premières parties.