Vendredi, le Festivent de Lévis proposait une soirée tout en folk.
Dans une humidité confortable, Simon Kearney s'est installé sur la scène Loto-Québec avec une énergie contagieuse. L'auteur-compositeur-interprète originaire de L’Ancienne-Lorette, qui définit sa musique comme du « pop’n’roll », a su admirablement réchauffer la foule, qui s'agglutinait, lentement mais surement, sur le site du parc Champigny.
Le collectif The Franklin Electric a ensuite bercé les spectateurs avec ses mélodies transcendantes. La formation montréalaise, menée par la voix satinée de Jon Matte, a interprété des pièces tirées de leurs cinq albums studio, dont le plus récent, sorti il y a un mois à peine. Les centaines de spectateurs bougeaient sagement la tête au rythme de la musique accrocheuse du band. Ceux-ci ont installé une douce sérénité au parc Champigny, une ambiance parfaite pour accueillir les balades enveloppantes de Death Cab for Cutie.
Le groupe de rock indépendant américain n'est pas extrêmement connu au Québec - ce qui explique probablement la foule timide en Chaudière-Appalaches - mais mériterait de l'être beaucoup plus. Vous les avez, par contre, peut-être entendus dans Six Feet Under, How I Met Your Mother, Californication ou une autre série américaine qui emprunte souvent leurs titres comme trame sonore.
Death Cab for Cutie a lancé leur concert de Lévis avec les chansons « I Don’t Know How I Survive » et « Roman Candles », tirées de l'album Asphalt Meadows (2022). Le chanteur Benjamin Gibbard a été plutôt discret, dodelinant, habitée, pendant plusieurs chansons avant de finalement s'entretenir avec les spectateurs. Il a expliqué que c'était sa première fois dans la ville de Québec, mais qu'il avait visité Montréal il y a de nombreuses années, en 2003, et, qu'à l'époque deux membres du groupe parlaient français, ce qui avait été très utile.
C'est en milieu de parcours que Death Cab for Cutie a interprété « I Will Follow You into the Dark », l'une des pièces les plus populaires (et la meilleure à notre humble avis) de leur répertoire des 26 dernières années. À ce moment, Benjamin Gibbard était seul sur scène avec sa guitare, implantant une atmosphère intime et douillette, quoique quelque peu massacrée par les cris des gens dans les manèges...
Les autres succès du groupe, « The Sound of Settling » et « Soul Meets Body », ont aussi reçu avec enthousiasme. Il n'y avait pas beaucoup de flafla dans ce spectacle de Death Cab for Cutie. Le chanteur a très peu interagi avec les fans, laissant aller un petit « merci beaucoup » ici et là et se contentant de jouer les pièces au setlist, assez mécaniquement. Reste que sa musique a une âme particulière qu'on pouvait ressentir malgré son manque de communion avec l'assistance.