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Spectacles

Alice Paquet menace Guy Nantel sur les réseaux sociaux

Guy Nantel réplique crûment à un article sévère de Marc Cassivi

Mardi soir, Guy Nantel a présenté son spectacle Nos droits et libertés pour la première fois à la Salle Albert-Rousseau de Québec. Nous vous d'ailleurs invitons à lire notre critique du spectacle mordant ici.

Dans ce nouveau one-man-show, l'humoriste aborde plusieurs sujets tabous, dont le consentement sexuel et la culture du viol. Il réfère à plusieurs dossiers qui ont fait la manchette au cours des derniers mois, notamment le cas d'Alice Paquet, qui a accusé le ministre Gerry Sklavounos d'agression sexuelle.

Déçue d'entendre que son histoire était évoquée dans le spectacle de l'humoriste, elle s'est enflammée sur Facebook.

« Dans son spectacle, Nantel réfère à moi comme «la fille qui aurait couché avec le ministre Libéral, le grec». D'entrée de jeu : je n'ai pas couché avec Gerry Sklavounos. Il m'a agressée sexuellement. Si Nantel ose faire des blagues sur ma situation, sur la nuit terrorisante que j'ai vécue en juin 2015, et sur l'horreur que j'ai vécu après la dénonciation, il pourrait au moins nommer clairement ce qui a eu lieu ce soir-là, et avoir la décence de me nommer correctement : Alice Paquet », écrit-elle d'abord.

« Il faut dénoncer vivement la misogynie éhontée de Nantel, dont les grands appels creux à la liberté d'expression pour justifier ses blagues sexistes ne convainquent personne et font encore moins rire », ajoute-t-elle.

Alice Paquet conclut en mentionnant qu'elle étudie actuellement ses options afin de « faire taire ces calomnies ».

Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Guy Nantel pour réagir aux propos corrosifs de la jeune femme.

« Il est clair que Madame Paquet n'a jamais vu le spectacle et qu'elle s'est fait rapporter quelques phrases qui ne tiennent compte d'aucun ordre structurel du texte et qu'elle omet par la même occasion de mentionner toutes les phrases dans lesquelles je dénonce les agresseurs sexuels et que je leur souhaite de croupir en prison », dit-il.

« Tout le monde qui fait preuve d'un minimum d'intelligence est assez raisonnable pour comprendre qu'on est dans la fiction, dans le personnage, dans la caricature, dans le second, voire le troisième degré. En fait, les seuls qui ne prennent les blagues qu'au premier degré, ce sont ceux qui n'assistent pas à mes spectacles et qui souhaiteraient voir mon type d'humour disparaître. Mais l'ironie, vous avez déjà entendu parler de cela? Dire le contraire de sa pensée, grossir les traits, lancer des énormités dans le but de provoquer, de questionner. Visiblement, tous ne connaissent pas cet art. »

L'humoriste termine son message ainsi :

« Madame Paquet conclue son texte en laissant sous-entendre à mots couverts qu'elle pourrait intenter des procédures contre moi. C'est son droit le plus légitime. Mais je ne reculerai pas. Le seul effet que cela aurait serait de gonfler la publicité du spectacle. Je revendique le droit de faire ces blagues parce que je n'ai aucune intention de blesser ou de nuire à qui que ce soit dans la vie et vous le devinez bien, je ne suis pas le type d'homme à faire l'apologie de la haine et des agressions sexuelles. J'en appelle au bon sens de chacun. Pour le reste, mon producteur et moi-même sommes prêts à nous défendre car en aucun cas, ce spectacle ne diffame qui que ce soit. Les faits rapportés sont réels et c'est avec cette matière première que je fais tous mes spectacles. »

On se rappellera que la polémique sur Jérémy Gabriel et Mike Ward a généré un regain de popularité pour l'humoriste, ici comme à l'étranger. Parfois, la controverse, c'est drôlement payant!