Publicité
Galerie de photos et critique

Alegria du Cirque du Soleil : D'une beauté toujours aussi saisissante

Alegria du Cirque du Soleil : D'une beauté toujours aussi saisissante

Je garde un souvenir impérissable d'Alegria que j'avais vu à l'époque de sa création en 1994. Les couleurs, la lumière, les images fortes et surtout la musique m'avaient habité pendant longtemps après la représentation. C'est pourquoi j'étais ravie d'apprendre que le Cirque du Soleil entendait ramener le spectacle sous chapiteau à Montréal, pour souligner ses 25 ans de création et de succès. Après un tapis rouge franchement bondé de stars, le spectacle pouvait commencer, pour l'ébahissement total du public.

En fait, Alegria est encore plus extraordinaire que dans mes plus beaux souvenirs. Il faut dire que cet opus, l'un des meilleurs du Cirque du Soleil depuis ses débuts, a été mis au goût du jour pour un résultat grandiose. Que ce soit les costumes, la musique, les numéros ou la mise en scène, tout de ce spectacle marque l'esprit et bouleverse par sa beauté. La musique, qui s'est tissé une place parmi les meilleures trames sonores de spectacles, vaut à elle seule le détour. Si on ajoute à cela des tableaux chamarrés qui frappent par la maestria des artistes et deux clowns qu'on adopterait volontiers, on a là la recette d'un spectacle sans faille. Il fallait entendre les exclamations de la foule ce jeudi, pour la première médiatique, pour comprendre à quel point la réussite est totale.

En première partie, des segments à la roue croisée et au trapèze synchronisé en ont mis plein la vue. C'était avant de tomber complètement sous le charme des deux clowns aristocrates qui assuraient la transition entre les numéros. Leur amitié, ballotée au gré des épreuves, était tellement belle à voir qu'il était facile d'avoir les larmes aux yeux en la constatant. Cette scène prenant place au coeur d'une tempête de neige était à couper le souffle (voir nos photos ci-dessous). La danse de feu de Lisiate Tovo, un artiste des États-Unis, nous a fait sourciller à plus d'une reprise. Comment est-ce seulement possible? Et tout cela fait avec le plus grand des sourires.

Il aura fallu attendre au retour de l'entracte avant d'entendre l'hymne « Alegria » et chanter en choeur avec l'interprète à la voix puissante. Un ballet aérien langoureux avait lieu au même moment. Elena Lev aux cerceaux a fait des contorsions qui s'avéraient quasi inquiétantes. Puis, la finale sur des barres aériennes, pendant laquelle tous ont retenu leur souffle, était le point d'orgue d'une seconde partie renversante.