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Le charme de Zootopia opère de nouveau dans ce second volet imparfait

3.5
Notre critique

Moins maîtrisé que l’original, Zootopia 2 se rattrape avec un humour irrésistible, des détails savoureux et une leçon de tolérance qui vise le cœur.

Il aura fallu attendre presque 10 ans avant de voir la suite du film d'animation de Disney Zootopia, qui avait pourtant reçu un accueil critique très favorable en 2016. Le duo improbable que forment la lapine Judy Hopps et le renard Nick Wilde sont de retour pour résoudre une nouvelle enquête. Cette fois, ils seront confrontés à l'arrivée inopinée d'un serpent venimeux dans la cité, venu voler un livre précieux pour les citoyens de Zootopia. Rapidement, les deux policiers comprendront que tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît et que ceux que tous considèrent comme les vilains de l'histoire sont peut-être plus gentils que ceux qui se prétendent irréprochables. 

Une grande partie du succès du premier film reposait dans les petits détails, tant visuels que narratifs. Encore une fois, les créateurs de Zootopia nous servent des perles. Que ce soit le nom des entreprises (Gym TRUNK pour les éléphants ou le traiteur A mousse bouche) ou ceux des personnages (le hamster Dr Fuzzby ou le castor Maplestick), tout a été habilement réfléchi. L'humour de Zootopia, qui joue beaucoup sur l'anthropomorphisme, rate rarement sa cible. Même les « jokes de papa » de Nick Wilde nous charment, autant - sinon plus - qu'elles agacent la pauvre Judy.

La première partie du film, qui sert de mise en place, s'avère plus efficace que la seconde, qui se perd dans les dédales d'un narratif bien trop compliqué. Essentiellement, Judy s'allie avec un serpent et un lynx pour déchiffrer le message invisible sur la couverture d'un livre pour retrouver le brevet original d'une vipère caché dans un quartier désormais recouvert de neige, le tout en passant par la salle des machines de la barrière climatique. Vous voyez le genre! Un joyeux capharnaüm qui se développe à toute vitesse et laisse peu de place à ces petits bijoux humoristiques du début.

Les nouveaux personnages attachants et cette morale de respect entre les différentes espèces/peuples viennent, par contre, pardonner les élucubrations des scénaristes. Jamais nous avons l'impression que Zootopia nous enfonce dans la gorge ces valeurs de tolérance et d'acceptation. À travers les animaux, on prouve aux enfants qu'il est possible de s'allier et de bâtir un monde plus fort. Inutile de jouer les mammifères territoriaux et d'anéantir un groupe pour mieux régner... Bien des adultes auraient d'ailleurs à apprendre de cela.

Même si Zootopia 2 n'est pas parfait, il renferme énormément de qualités qui ne peuvent être ignorées. Autant les enfants que leurs parents y trouveront leur compte et ressortiront de la salle avec le sourire aux lèvres et le coeur rempli, rêvant d'un Piña Koala.