La Cour suprême a tranché en faveur de Mike Ward cette semaine, dans sa saga de plus de dix ans contre Jérémy Gabriel, en indiquant que celui-ci n'avait pas enfreint la Charte. Cette décision était très partagée, mais majoritairement en faveur de Mike Ward.
Plus précisément, selon Radio-Canada, les blagues de l’humoriste n’auraient pas porté atteinte au droit à la dignité de Jérémy Gabriel.
Radio-Canada indique : « Mike Ward n’a pas choisi de se moquer de Jérémy Gabriel sur la base de son handicap, mais bien sur celle de sa notoriété. Pour eux, les blagues de Mike Ward ne peuvent donc pas être considérées comme de la discrimination au regard de la Charte québécoise des droits et libertés. »
Les cinq juges majoritaires ont écrit, dans une décision rendue ce vendredi matin : « Les propos litigieux exploitent, à tort ou à raison, un malaise en vue de divertir, mais ils ne font guère plus que cela. »
On se rappellera que dans la blague en question, Mike Ward se moquait du petit Jérémy, qui avait chanté devant le pape Benoit XVI à l’âge de 9 ans.
En 2016, le Tribunal des droits de la personne avait condamné Mike Ward à payer 35 000 $ en dommages à Jérémy Gabriel, pour discrimination, et 7000 $ à la mère de celui-ci. L'humoriste avait porté cette décision en appel. En 2019, la Cour d'appel confirmait le premier jugement en retirant l'obligation de payer un montant à la mère. Pendant tout ce temps, Mike Ward a toujours refusé de payer. Il a, par la suite, décidé d'invoquer la plus haute instance juridique du pays pour obtenir gain de cause.
Cette saga judiciaire se termine donc après plus de 10 ans.