Sam Breton présentait son nouveau one-man-show, Ga-lé aller, en première médiatique à la salle Albert-Rousseau de Québec mercredi soir. D'emblée, il rappelle que sa première tournée s'est conclue de façon expéditive alors qu'il a dû annuler les derniers spectacles prévus à son horaire en raison d'un épuisement professionnel. Il aborde d'ailleurs de front son burn-out dans ce deuxième show solo, parlant sans tabou de l'aide psychologique dont il a eu recours ainsi du support bienveillant de ses amis de gars (ou, comme ils les appellent affectueusement, ses chums de queue), de ses neuves et nièces ainsi que de ses grands-parents dans ce processus de guérison.
Bien que l'épuisement est la trame de fond de son spectacle, il aborde nombre de thèmes beaucoup plus légers, comme les rénos, la compétition entre les grands-mères, la richesse des beaux-pères, l'art de l'recevâge et son trouble obsessionnel compulsif pour le ménage. Ceux qui ont vu son premier one-man-show savent que Sam Breton est un conteur exceptionnel. Ainsi, qu'il nous raconte sa virée dans le carrousel des Galeries de la Capitale avec sa filleule de 7 ans, nous explique les différentes fonctions de ses quatre balayeuses ou nous fait visiter le bungalow en tapis et prélart de ses grands-parents, nous sommes pendus à ses lèvres. Son langage coloré et ses expressions inusitées viennent pimenter ses histoires et amplifier les rires.
Les retardataires, envoie-moi ça courir tout nu dans un champ de mines.
Le texte se poursuit sous l'image.

Bien qu'il a l'allure du bon garçon, il joue habilement du sacre et ose plusieurs coups sous la ceinture, notamment en racontant une relation d'un soir avec une demoiselle qui a fini en « brisure de pénis » et une visite à l'urgence. Ses textes - qu'il a écrit en collaboration avec François Avard et Danis Durocher - sont affutés et explosifs et sa livraison, fringante et dynamique, preuve de son intensité.
On pourrait écouter Sam Breton nous parler du gel des tuyaux dans sa salle de bain pendant des heures, tellement sa façon de raconter est habitée et passionnée. L'humoriste de 36 ans possède un style désinvolte qui lui est propre et on en est complètement sous le charme. Quel bonheur de le retrouver aussi pimpant!
C'est bien de faire rire les gens, mais pas à en pleurer.
Le spectacle Ga-lé aller de Sam Breton est en tournée partout à travers le Québec.


