Fort du succès inespéré de sa première partie, Wicked réapparait sur nos écrans, cette fois avec une deuxième partie fort attendue, qui se montre aussi féérique que sa prédécesseure. Ouvrez grands vos esprits et bon retour à Oz, la Cité Émeraude où la magie existe, mais n’est pas l’affaire de tout le monde, où les humains et les Munchkins cohabitent, où les animaux parlent et où pousser la chansonnette en pleine rue ressemble à un petit mardi!
L’histoire recommence peu de temps après les événements de la finale de Wicked, alors qu’Elphaba découvrait la fourberie du Magicien d’Oz, qui souhaitait utiliser ses pouvoirs pour asservir les animaux. Devenue un paria, rebaptisée la Méchante sorcière de l’Ouest, Elphaba n’a d’autre choix que de prendre la fuite et de vivre en retrait de la société qui l’opprime depuis si longtemps. Elle se dévouera pour faire découvrir à tous les mensonges du Magicien d’Oz.
Bien qu’elle n’ait pas plus de pouvoirs magiques qu’elle n’en avait, Glinda a progressé dans la cité d’Oz, jusqu’à devenir la bonne fée, aidée par les technologies du Magicien. On retrouve une femme vénérée de tous, sur le point de se marier avec Fiero qui, soyons honnêtes, n’a pas eu son mot à dire dans l’affaire. Tandis que la route de brique jaune est inaugurée, les deux anciennes amies, Glinda et Elphaba, vont être réunies, pour le meilleur et pour le pire.
C’est sur cette prémisse que les scénaristes Winnie Holzman et Dana Fox proposent une suite un peu moins engageante que la première partie, du moins pour la première heure, mais qui finit par nous ensorceler, magnifiée par une mise en scène trépidante et clinquante de Jon M. Chu. Tout est là pour nous mettre de la poudre aux yeux; costumes ambitieux, effets spéciaux étonnants, tours de chant enivrants et une finale qui fait le lien avec l’histoire que nous connaissons tous, celle du Magicien d’Oz.
La jeune Dorothy débarquera à Oz, après qu’une tornade ait emporté sa maison du Kansas vers la cité Émeraude. Dans sa croisade, elle se fera amie avec un homme en fer-blanc qui n’a pas de coeur, un lion trop peureux et un épouvantail avec un petit je-ne-sais-quoi (People’s sexiest man alive?). On vous révélera ce qui s’est réellement passé en coulisses de l’arrivée à Oz de cette jeune fille aux longues nattes et à la robe bleue à carreaux. Découvrir cette histoire d’une autre perspective s’avère particulièrement captivant, jusqu’au point où on aurait aimé que l'intrigue se poursuive.
Évidemment, les interprètes propulsent cette histoire vers de nouveaux sommets, en élevant les chansons de Stephen Schwartz à un autre niveau. Cynthia Erivo continue de nous envoûter avec sa voix surnaturelle, appuyée par une Ariana Grande plus imposante que nature. Jeff Goldblum fait la démonstration qu’il est devenu maître dans l’art de se jouer lui-même à l’écran et Jonathan Bailey est un très efficace prétendant à la voix dorée. Le tout appuyé par une distribution secondaire sans faux pas.
S’il n’y a pas de chanson aussi ensorcelante que « Defying Gravity » dans Wicked : Pour de bon, n’en reste pas moins que nous ressortons du visionnement avec de fabuleuses mélodies en tête, le coeur léger et un sourire au visage. Fidèle à l’oeuvre originale de L. Frank Baum, la saga Wicked s’inscrit désormais dans les comédies musicales qu’on aimera revisiter de temps à autre, pour instiller un peu de magie dans notre quotidien.


