Tout le monde au Québec connaît l'histoire de la petite Cédrika Provencher qui a disparu en juillet 2007 à Trois-Rivières. Le père de l'enfant n'a pas abandonné l'espoir de retrouver sa fille et hier à Québec avait lieu une conférence de presse annonçant le développement d'un documentaire sur sa fillette. Le but du film n'est pas de faire du profit, mais bien de faire enfin la lumière sur la disparition de Cédrika.
Le cinéaste Stéphan Parent a précédemment réalisé Novembre 1984, un documentaire s'intéressant aux meurtres de six enfants montréalais et l'enlèvement d'un autre. Le projet a permis de recueillir de l'information sur ces sept disparitions survenues dans les années 1980 et 1990.
Novembre 1984 pointe vers un suspect en particulier, qu'il appelle « le chambreur », qui pourrait bien avoir un lien avec la disparition de Cédrika. L'homme, qui aujourd'hui est dans la cinquantaine, a déjà été hospitalisé pour avoir assassiné un garçon de douze ans alors qu'il était encore mineur. Le film Cédrika fera allusion à cet individu. Le cinéaste promet de dévoiler de nouvelles informations, qui n'ont jamais été révélées au public, dans ce film, qui prendra l'affiche à la fin de l'année 2016.
Lors de la conférence de presse, l'avocat Marc Bellemare a précisé que cela faisait déjà deux ans que le dossier de Cédrika était classé «cold case», latent, qu'il tournait en rond. Il a également précisé que les pouvoirs des policiers étaient limités et que des mesures d'appoint sont nécessaires. Le film permettra de relancer l'enquête.
Il se pourrait bien que le chroniqueur judiciaire Claude Poirier collabore au projet, mais comme un article de La Presse a récemment mis à jour ses déboires financiers, le réalisateur précise qu'ils le laisseront remonter la pente avant de lui demander de l'aide.