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Cinéma

Tournage du film de Noël 23 décembre : « Si ce film-là a fini par exister c'est parce qu'on s'est battu fort »

Sur le plateau du film 23 décembre

Ce lundi, nous avons pu visiter le plateau du film québécois de Noël 23 décembre. L'équipe s'était installée pour quelques jours au Château Frontenac.

India Desjardins a écrit le long métrage, produit par Guillaume L'Espérance.

Elle nous explique la genèse du projet : « En 2011, mon beau-père, le mari de ma mère, a eu un malaise cardiaque et ç'a tout chamboulé notre Noël et ç'a fait que j'ai été témoin de hasards qui ont fait que j'avais l'impression d'être dans un film de Noël. »

« Les films de Noël nous viennent beaucoup d'ailleurs et j'avais envie de faire un film de Noël qui reflète un peu le Québec, et c'est quoi le Québec : c'est la neige, c'est les tempêtes, ça se passe un peu partout au Québec parce que nos familles divorcées sont dispersées... », explique-t-elle.

En plus du Château Frontenac, on verra aussi Le Petit Champlain, attrait incontournable de la ville de Québec, dans le film. « J'ai vu les images et je me disais : on a ça chez nous! Il faut que ce soit dans un film de Noël, on a tous les éléments au Québec pour faire un film de Noël à la hauteur de mes rêves de films de Noël. »

India Desjardins nous promet qu'on se reconnaîtra dans 23 décembre. « Nous, souvent, on regarde des films de Noël qui viennent des États-Unis, et ce n'est pas dans nos traditions de s'embrasser sous le gui et moi, à chaque fois, ça me fait sourciller. Je ne la comprends pas cette tradition-là. Dans le film, il n'y a pas de ça. J'avais envie que ça reflète ce qu'on est. »

Comme 23 décembre est un film choral, les liens sont faciles à faire avec le classique de Noël, Love Actually. « Love Actually, ça coûtait 55 millions, nous ont fait un film à 5 millions $. Donc, je n'ose pas trop parler de Love Actually parce que les gens vont dire : "ouin, finalement, ce n'est pas aussi bon que Love Actually". »

L'autrice travaille depuis 10 ans sur ce projet. « En 2015, j'ai abandonné », nous confie-t-elle. « Un, je ne me sentais pas à la hauteur. Deux, c'est difficile, j'ai eu plusieurs refus. [...] J'ai eu la chance d'avoir beaucoup d'appui de Guillaume [L'Espérance] et Patrick [Roy] , mais si ce film-là a fini par exister, c'est parce qu'on s'est battu fort. »

« Tout ce que je voulais c'était que le film se fasse. C'est quasiment devenu une cause. Des versions du scénario, il y en a peut-être 300, j'ai tellement recommencé souvent. Moi, tout ce que je voulais, c'est qu'il y aille un film de Noël », raconte-t-elle.

India Desjardins a voulu mettre des personnages féminins forts de l'avant. « Si vous regardez les films de Noël classique, il y a juste des monsieurs. Il y a juste The Holiday que c'est deux femmes. Si on veut des femmes comme personnages principaux, ben il y a les films Hallmark, mais ça, c'est toujours une fille qui doit mettre de côté sa carrière pour aller faire des biscuits dans un village, donc moi j'avais envie de me reconnaître dans des personnages féminins modernes. »

Elle termine en disant : « C'est un film où tout le monde est gentil. Le seul méchant, c'est Noël qui nous met de la pression. Je me suis basée sur la phrase : "On va arriver à Noël en même temps que tout le monde" qui nous met tous de la pression. »

L'actrice Virginie Fortin incarne l'une des protagonistes, Elsa Lévesque. « C'est une autrice jeunesse à succès. Bien que du côté professionnel, ça se passe bien, du côté amoureux, ce n'est pas super. Beaucoup de gens vont se reconnaître dans ce personnage-là qui voudrait trouver l'amour, mais pas à tout prix », indique-t-elle.

« Je me suis inspirée d'évènements de ma vie, mais j'ai écrit de la fiction », précise India Desjardins. « Virginie est tellement bonne et drôle. Elle pourrait lire une boîte de céréales et ce serait drôle. »

Voyez des images des artistes et artisans du film ci-dessous :

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