Treize des quinze salariés du Festival des Films du Monde ont décidé lundi soir de démissionner en bloc, deux jours avant le début des festivités, laissant le président et fondateur du festival, Serge Losique, dans de sales draps.
Les employés ont expliqué leur décision dans une lettre envoyée au Journal de Montréal par « l'incertitude financière du festival et à l'impossibilité de concrétiser les réservations des infrastructures ou encore à honorer les traites ».
« À l'approche du festival, l'équipe a travaillé sans relâche afin de trouver des solutions mais a pris la décision de ne plus soutenir un encadrement défaillant en la personne du président du Festival », expliquent-ils, précisant à la toute fin de leur missive que personne n'accordera d'entrevues.
Il semblerait, selon les informations récoltées par le quotidien montréalais, que M. Losique ait très mal réagi lorsque ses compatriotes lui ont annoncé leur décision inattendue. « C'est un monsieur qui a beaucoup de mérite pour tout ce qu'il a fait pour Montréal avec son festival. Mais je crois qu'il n'a plus les capacités pour gérer un festival », a raconté l'un des salariés, rejoint par le journaliste Maxime Demers.
Comme il ne reste plus personne à la programmation, aux accréditations, à l'hébergement et aux transports, il sera difficile pour le président et ses deux employés restant de poursuivre les préparatifs de cette 40e édition, qui doit se tenir du 25 août au 5 septembre.
Le film d'ouverture de l'évènement doit être Embrasse-moi comme tu m'aimes d'André Forcier. Plusieurs personnalités du milieu artiste avaient déjà confirmé leur présence à la première mondiale du long métrage au Cinéma Impérial.
Le mystère plane à savoir si l'évènement aura lieu ou si cette capitulation massive de l'équipe aura raison de la survie du FFM.