Au printemps 2012, John Carter a été un véritable raz de marée chez Disney; pas pour son succès, mais, au contraire, pour son échec cuisant qui a engendré des mises à pied et une restructuration nécessaire du studio. John Carter avait bénéficié d'un budget astronomique de 270 millions $ et n'avait fait que 73 millions $ en recettes en Amérique du Nord. Comme la compagnie avait investi plusieurs dizaines de millions en publicités, les 211 millions $ que le film a faits à l'étranger n'ont pas été suffisants pour éponger les dettes et la honte adjacente.
À l'été 2013, Disney fait la même erreur avec The Lone Ranger. Johnny Depp croyait tellement en son projet qu'il est parvenu à convaincre les dirigeants du studio que ce film était une bonne idée... Il avait tort. Avec un budget de 215 millions $, le western a amassé 89 millions $ en Amérique du Nord; un autre déboire pour Disney.
Comme en 2014 nous n'avions pas eu de fiascos de ce type (Maleficent a suffisamment bien fait pour redonner espoir), nous croyions que Disney avait appris de ses erreurs, mais voici venir Tomorrowland qui, avec son maigre 32,2 millions $ à sa première fin de semaine, nous fait douter que l'entreprise ne soit pas retombée dans ses mauvaises habitudes. Même si le budget de Tomorrowland est moindre que celui de ses prédécesseurs (180 millions $), les résultats de premier week-end s'avèrent tout de même assez décevants considérant que la plupart des films font la moitié de leur profit total lors de leurs trois premiers jours.
On souhaite à Disney que Tomorrowland impressionne de par ses longues jambes au box-office, mais on craint que l'histoire se répète...