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Cinéma

Les Trois Accords: Live dans le plaisir porte parfaitement son nom

Les Trois Accords: Live dans le plaisir

La formation québécoise Les Trois Accords prend d’assaut les salles de cinéma, ce vendredi 21 mai, avec Live dans le plaisir, un film concert enregistré en studio dans lequel le quatuor originaire de Drummondville s'affiche dans une forme particulièrement resplendissante.

Ce long-métrage d’un peu plus de 70 minutes, dont le titre n’a rien d’une fausse publicité, vous donnera assurément le goût de vous tortiller dès que vous entendrez les succès comme « Corinne » ou « Grand champion », en plus de vous surprendre par l'entremise des nouvelles versions des premiers succès de la formation, notamment « Hawaïenne » et « Lucille ».

Techniquement, le film réalisé par Louis-Philippe Eno (qui nous avait également offert le film des Cowboys Fringants, L’Amérique pleure, plus tôt cette année) se révèle aussi léché que dynamique et absurde. La présence d’écrans autour et au-dessus du quatuor projetant continuellement des images de comprimés, de vieux monsieur sautillant, d’autoroutes, de singes et de boulettes de steak haché cuisant sur le grill (pour n’en nommer que quelques-unes) vient parfaitement appuyer les paroles de même que la douce folie des Trois Accords.

Chaque chanson est entrecoupée d’extraits nous donnant accès aux coulisses du film que nous sommes en train de visionner. Le tout parsemé de la présence des membres d’une équipe technique cagoulés tels des ninjas, de commentaires pas toujours pertinents, et de messages laissés à répétition dans différentes boîtes vocales, dont une menace « très sérieuse » exigeant que le chanteur Simon Proulx joue du clavier sur « J’aime ta grand-mère ».

Et du clavier il joue sur « J’aime ta grand-mère ». Et par « jouer du clavier », nous voulons dire répéter la même note pendant un long moment.

Ainsi, plutôt que de casser le rythme du film - ce qui aurait très bien pu être le cas - ces extraits viennent plutôt mettre la table pour la suite du spectacle et rajouter quelques gags allant de pair avec l'univers du groupe.

En attendant de pouvoir réinvestir massivement les salles de spectacle, Les Trois Accords: Live dans le plaisir s’impose comme un délicieux amuse-gueule nous rappelant une fois de plus ce qui nous a tant manqué au cours des quelque quinze derniers mois.

À consommer sans modération.

Les Trois Accords: Live dans le plaisir prend l’affiche ce vendredi, partout au Québec.