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Critique

Nos artistes souffrent, suent et pleurent dans Sortez-moi d’ici!

La nouvelle téléréalité Sortez-moi d'ici!

Sauter d’un hélicoptère en marche, dormir dans des lits de bois à la belle étoile (avec les serpents de la faune tropicale), escalader un mur d’où jaillissent insectes et coquerelles : nos artistes se font imposer les pires défis physiques, pour ne pas dire de véritables supplices, dans Sortez-moi d’ici!, nouvelle téléréalité « extrême »de TVA qui prendra l’antenne à la mi-février (et dont la date de début a été repoussée; plus de détails ici).

Sortez-moi d’ici! (adaptation québécoise de I'm a Celebrity... Get Me Out of Here!, téléréalité la plus populaire du Royaume-Uni qui dure depuis 22 saisons) a tout pour rallier un public friand de sensations fortes et amateur de compétitions de sueurs froides. Au visionnement des excellents deux premiers épisodes (sur 13), présentés aux journalistes mardi, il se dégage exactement les mêmes sentiments qu’on éprouvait devant Fort Boyard ou Les forges du désert à l’époque : suspense, stress, peur, dégoût, amusement… On souffre presque autant que les campeurs dans nos fauteuils! Bon, peut-être pas autant, étant donné que le confort de nos foyers nous préserve des intempéries et autres boas qu’eux rencontrent, mais vous comprenez l’idée. Disons qu’avec Sortez-moi d’ici!, TVA a trouvé le contrepoids idéal à Survivor Québec, qu’animera Patrice Bélanger au printemps à Noovo.

En bonne forme

Un groupe de dix personnalités issues de tous les horizons (d’âges, de métiers, de bagage de vie) y a besoin de tout son courage, son sang-froid, sa maîtrise… et de beaucoup de chasse-moustique pour passer à travers son séjour tumultueux dans la jungle du Costa Rica!

Les braves candidats sont Nathalie Simard, Jean-François Mercier, Colette Provencher, Livia Martin, Jean-Michel Leblond (gagnant de la première saison de la compétition culinaire Chefs de bois), Rahmane Belkebiche (vainqueur de la troisième année de Révolution), l’intensiviste François Marquis (qui a pris ses premières vacances après la pandémie à Sortez-moi d’ici!) et la triple médaillée olympique Marianne St-Gelais. L’ex-boxeur et acteur Deano Clavet et l’auteure-compositrice Andréanne A. Malette sont aussi du lot, mais se joignent à la délégation un peu plus tard… Ils devront d’abord être délivrés par leurs collègues!

À l’animation des épisodes d’une heure, Jean-Philippe Dion et Alexandre Barrette forment un duo archi sympathique, les blagues allumées du second volant la vedette à chacune de ses apparitions.

Il faut être en bonne forme pour se frotter aux « activités » de Sortez-moi d’ici!, tant dans son corps que dans sa tête. Les participants doivent eux-mêmes embraser le feu qui les réchauffera, n’ont que du riz et des fèves à manger, doivent faire leur lavage à la main, peuvent se retrouver la tête à l’envers à tout moment. Ils décrochent parfois des petits « privilèges alimentaires » (comme une banane) pour rehausser leur repas… mais seulement au prix de plusieurs efforts! Et c’est sans parler des odeurs souvent nauséabondes qui s’élèvent dans l’air!

Chute de 25 pieds

L’aventure ne commence pas doucement. Premier défi pour quatre de nos valeureux « explorateurs » : se lancer en bas d’un hélicoptère, dans une chute de 25 pieds (« l’équivalent de cinq Luc Senay », image Alexandre Barrette) dans l’océan Pacifique, pour ensuite nager jusqu’à la plage et agripper une étoile à leur nom. Blanc comme un drap avant de s’exécuter, Jean-François Mercier avouera plus tard, les larmes aux yeux, être « vraiment fier » de son exploit. Un autre clan devra pagayer pour rejoindre son camp, avec un arrêt pour piger le Saint-Graal dans des boîtes où grouillent toutes sortes de bibittes non identifiées.

Évidemment, des malaises surviennent à l’occasion. Colette Provencher aura besoin d’un médecin après avoir évité la noyade et vomi dans un exercice en duo qui combine escalade et plongeon. En revanche, l’impression de dépassement de soi qui anime nos athlètes du dimanche lorsqu’ils réussissent un défi est extrêmement touchante. D’ailleurs, le montage des épisodes, très réussi, donne parfois lieu à des extraits très comiques ou émotifs.

C’est à la troisième semaine qu’auront lieu les premiers départs de participants, au premier gala de la jungle, où des défis de mise en danger et d’élimination opposeront nos concurrents. Cela dit, Sortez-moi d’ici! mise beaucoup sur la solidarité entre les adversaires. À la caméra, il y a aussi, bien sûr, des larmes et des confidences, peut-être exagérées par le contexte fragile (manque de sommeil, alimentation frugale, etc). Pas pour rien qu’à TVA, on décrit Sortez-moi d’ici! comme « "La vraie nature" 'boostée' aux hormones! »

Chacune des personnalités tente l’expérience Sortez-moi d’ici! au profit d’une cause de son choix, à laquelle elle remettra son grand prix de 100 000 $ si elle enlève la victoire. C’est Productions Déferlantes (La Voix, Chanteurs masqués, L’île de l’amour…) qui est à l’origine du projet.