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La série Mon fils risque d'ébranler quelque chose en vous

Images de Mon fils

La série Mon fils, réalisée par Mariloup Wolfe, traite d'un sujet extrêmement sensible, soit la maladie mentale.

Après quelques épisodes psychotiques inquiétants, Jacob doit se rendre à l'évidence : il ne va pas bien. Même s'il s'efforce de contrôler lui-même le mal qui l'assaille, il n'y arrive pas et sa mère, inquiète, finit par le convaincre de se présenter à l'hôpital, où il est placé en observation. Voilà où nous en sommes après deux épisodes.

La série s'intéresse, oui, à la détresse d'un jeune schizophrène, mais explore aussi - avec beaucoup d'empathie - l'impuissance d'une mère face à la descente aux enfers de son fils. Si Antoine L'Écuyer est foudroyant dans le rôle d'un jeune homme frappé par une maladie pernicieuse, Élise Guilbault est renversante sous les traits d'une mère désemparée. Voir cette dernière observer son fils, cloué à son lit d'hôpital, en plein délire psychotique, est bouleversant. L'image de ses yeux noyés dans le désespoir risque d'ailleurs de marquer vos esprits de façon persistante.

Les auteurs Anne Boyer et Michel d'Astous démontrent habilement les impacts d'une telle nouvelle dans la vie d'une personne atteinte et celles de son entourage. Dans la série, on rencontre aussi la soeur de Jacob, Laurence, jouée par Émilie Bierre, qui a constaté le changement de comportement de son frère dans les dernières semaines. Elle se retrouvait dans une impasse lorsqu'elle tentait d'en parler avec sa mère, qui mettait le blâme sur une récente peine d'amour pour ne pas voir la vérité en face.

Si la réalisation de Mariloup Wolfe nous apparaît un peu trop turbulente dans certaines scènes, on finit par adhérer au rythme parfois impétueux de l'oeuvre. Wolfe nous plonge dans un univers presque parallèle où le protagoniste ignore le vrai du faux, le bien du mal. Sa caméra compatissante force la tolérance et le respect.

Mon fils risque d'ébranler quelque chose en vous. La performance empoignante d'Antoine L'Écuyer vous chamboulera, tout comme celle, émouvante, d'Élise Guilbault. Il faut être prêt à accueillir cette série passionnante, mais quand on l'accepte, on en sort irrémédiablement grandi.

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