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Fabienne Larouche a trouvé qui lui succédera dans sa maison de production

Spécial Tête d'affiche aux Enfants de la télé : Fabienne Larouche

« Hallucinante », « enthousiaste », « travaillante », « douée », « tombée là-dedans comme Obélix dans la potion » : Fabienne Larouche n’est qu’éloges et applaudissements lorsqu’elle parle de Marie-Andrée Labbé, autrice de STAT, qu’elle ne considère comme rien de moins que son héritière spirituelle, à qui elle souhaite léguer les rênes de sa compagnie, Aetios (qui produit des séries comme STAT, Le bonheur, À coeur battant, Sans rendez-vous, ce nouveau projet de Luc Dionne, et plus) lorsque viendra le temps pour elle de se retirer.

« Je la vois prendre ma place chez Aetios, clairement », a indiqué Fabienne Larouche, en entrevue avec Showbizz.net. « Elle a envie de ça! Elle a une exaltation, c’est une passionnée... »

Il faut dire que Marie-Andrée Labbé donne effectivement l’impression de marcher dans les pas de l’illustre Fabienne, avec bientôt trois saisons de Sans rendez-vous et une année entière de STAT derrière la cravate, sans compter ses années à rédiger les textes de la comédie Trop, de la websérie Lourd, du one woman show de Valérie Blais et de combien de galas et d’émissions de variétés (Drôles de Véronic, Brassard en direct d’aujourd’hui, Et si?, le Bye Bye, etc). En ce moment, la créatrice s’affaire à boucler les ultimes intrigues de Sans rendez-vous et à repartir la machine en vue de la deuxième saison de STAT, dont les tournages s’amorceront en juillet. De quoi rappeler les foisonnantes années de scénariste de Fabienne Larouche (aussi script-éditrice de STAT), qui enchaînait à une certaine époque en solo des Virginie, Fortier, Music-Hall, Un homme mort, Trauma et 30 vies à une cadence spectaculaire, toujours avec l’aval du public derrière elle, après avoir cosigné avec Réjean Tremblay d’autres opus marquants des années 1990 à la Scoop, Miséricorde, Urgence, Innocence, Paparazzi et Le masque, tout aussi acclamés des téléspectateurs et de l’industrie de la télé.

« Elle est en forme. C’est une expérience super positive. Elle n’a pas pris beaucoup de vacances! », a encore spécifié Fabienne à propos de Marie-Andrée, qualifiant de « mission » le rythme de travail exigé par une entreprise comme STAT, laquelle repose sur 120 demi-heures par année, à raison de 36 pages de textes par épisode, quatre fois par semaine. 150 pages par semaine au total, donc.

« Mais, quand c’est positif et que ça marche bien, ça fait oublier bien des affaires. C’est comme un bébé; accoucher, ça fait mal, mais quand tu vois le bébé après, tu oublies la souffrance. Ç’a été enlevant, ç’a été le fun. Ç’a été impromptu, inusité dans nos vies. On l’a fait! On a fait notre job, les téléspectateurs ont embarqué avec nous. "Job done"! », s’est exclamé une Fabienne Larouche réjouie.

Permettons-nous en terminant de taquiner un brin Fabienne Larouche, qui s’est souvent décrite comme une hypocondriaque assumée, sur son amour des hôpitaux qu’elle aime mettre en scène dans les projets qu’elle conduit. Après Urgence (1996) et Trauma (2010), la voilà qui plébiscite à nouveau médecins et infirmières dans STAT. La principale intéressée ricane un peu lorsqu’on soulève le point.

« J’ai quelque chose avec ça, hein, je pense? (rires) Mais je me soigne! C’est un milieu passionnant. Ce sont des héros, des personnes plus grandes que nature, qui vont au-delà de leur propre plaisir, leur propre vie pour soigner, trouver des solutions chez les autres, dans la vie des autres. Il y a des héros là-dedans, beaucoup. Qui ont eux aussi leurs problèmes. C’est un microcosme, avec des hauts, des bas, des plus, des moins. C’est riche, pour un auteur. Ce sont des personnages riches et des histoires fabuleuses. Marie-Andrée est partie avec ces personnage et les a rendus plus vrais que vrais. C’est le talent d’une auteure! »

Normand D’Amour, dont le personnage de Pascal St-Cyr a beaucoup fait réagir dans STAT cette année, nous confiait ici être très impatient de savoir ce qui attend son personnage dans la suite à venir à l’automne. Lou-Pascal Tremblay, lui, commentait ici la finale qui nous a montré une facette jusque-là méconnue de son personnage de Jacob.