Le film 1408 possède quatre fins alternatives. Jusque-là ce n'est pas particulièrement exceptionnel; beaucoup de réalisateurs tournent plus qu'une finale à leur film et adjoignent celles qui n'ont pas été gardées dans le montage officiel dans les extras du DVD ou du Blu-ray. Ce qui est particulier avec 1408, c'est que ce n'est pas la même version qui est offerte sur chacun des DVD distribué dans les magasins. Il est donc possible que vous n'ayez pas vu la même fin que votre voisin.
Ce n'est pas la même version qui est offerte sur chacun des DVD. Il est donc possible que vous n'ayez pas vu la même fin que votre voisin.
Vous ne me croyez pas? J'étais aussi septique que vous qu'une telle chose puisse exister et que ce fait ne soit pas annoncé très clairement sur internet comme étant l'un des aspects les plus intéressants de ce film. Parce que oui, on nous rend disponibles les quatre finales sur Youtube, mais nulle part (je n'ai pas fouillé tous les sites non plus, remarquez bien) on ne mentionne cette possibilité fascinante qu'on puisse avoir en notre possession deux DVD identiques du même film qui n'ont pourtant pas la même conclusion. J'ai donc commencé une investigation des plus sérieuses et des plus scientifiques afin de prouver mon hypothèse loufoque.
Netflix offrait la même version que celle présentée à V la fin de semaine dernière et la copie offerte dans le premier club vidéo que j'ai visité proposait aussi cette même mouture. Je devenais de moins en moins convaincue (et de plus en plus déçue) qu'il existait effectivement plusieurs fins, jusqu'à ce que je trouve enfin un DVD différent des autres. Je sautais dans le club vidéo telle une sauterelle épileptique, jugée (légitimement) par le commis.
Longue histoire pour en faire une très courte : il existe une finale différente sur certains DVD de 1408.
Si vous n'avez jamais vu ce film et voulez conserver le mystère, je vous conseille d'arrêter votre lecture ici...
Le film 1408 est semblable dans tous les cas jusqu'à ce qu'on voit l'encre du numéro de la chambre fondre sur la porte. Ensuite, il y a un fondu au noir et débute alors l'une des quatre conclusions très différentes, tant d'un point de vue narratif que symbolique, tournée par le réalisateur.
La finale qui a été présentée à V samedi dernier est la plus connue. Dans cette version, le personnage principal meurt dans les flammes d'un feu qu'il a lui-même allumé dans la chambre 1408. Le maître d'hôtel se rend aux funérailles de l'homme pour remettre ses derniers objets personnels à la femme du défunt, qui les refusent. Le maître d'hôtel, joué par Samuel L. Jackson, ouvre la boîte et y trouve un enregistreur qu'il démarre. Lorsqu'il entend la voix de la fille du mort, il voit apparaître dans son rétroviseur le corps consumé de ce dernier.
Dans une autre version, la seconde plus courante, le personnage principal est sauvé in extremis après l'incendie qu'il a lui-même provoqué dans la chambre 1408 de l'hôtel Dolphin à New York. À l'hôpital, il se réconcilie avec sa femme, qui, une fois revenue à la maison, lui donne les objets qui ont pu être récupérés dans les cendres. Parmi eux, son dit magnétophone. Il le démarre et lui et sa femme entendent la voix de sa fille, confirmant que les évènements terribles qu'il a vécus dans la chambre 1408 sont vrais. Dans une autre mouture, sa femme n'entend pas sa défunte fille, laissant présager qu'il se trouve peut-être toujours dans la chambre.
Il existe aussi une quatrième conclusion, mais cette dernière est beaucoup plus marginale. On y voit l'éditeur du protagoniste recevoir le texte que ce dernier a écrit pendant son séjour dans la chambre, alors qu'on s'était imaginé que le temps qu'il a passé à rédiger le livre n'était qu'élucubrations.
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