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Nouveau talent

De Coco ferme à Plan B, Oscar Desgagnés est sur une belle lancée

Oscar Desgagnés

Oscar Desgagnés est un bébé de L’Auberge du chien noir. C’est au cours de la longue période où le téléroman de Pierre Poirier et Sylvie Lussier a tenu l’antenne à Radio-Canada (entre 2003 et 2017) que le gamin d’aujourd’hui 13 ans, vedette de Coco ferme, nouvel opus des Contes pour tous, a vu le jour.

Sa maman, la comédienne Catherine De Sève, y interprétait la barmaid Anaïs Provencher, la fille de Normand (Claude Prégent) et Sylvie (Sylvie Boucher), un personnage qui a été présent tout au long de la série et dont la grossesse avait été intégrée à l’histoire. Bébé, Oscar suivait également sa mère dans les coulisses du Théâtre du Rideau Vert, où elle l’allaitait entre les scènes d’Un tramway nommé désir, où elle partageait les planches avec Sylvie Drapeau.

« Ça lui coule dans les veines », mentionne Catherine De Sève au sujet de l’intérêt de son garçon pour les arts et le jeu.

Intérêt qui ne s’est toutefois pas réveillé avant le début de la préadolescence. Oscar, de son propre aveu, n’avait « jamais, jamais pensé » à devenir acteur auparavant. Et ce n’est certainement pas son artiste de maman qui allait le pousser à vouloir à tout prix intégrer les plateaux de tournage.

En entrevue avec Showbizz.net, le tandem mère-fils se remémore le chemin qui a pourtant mené l’allumé et dégourdi Oscar à devenir non seulement le premier visage officiel de la relance de la série des Contes pour tous, mais aussi à figurer dans Plan B IV, où il personnifie le jeune Jessy, protagoniste pivot campé par Pier-Luc Funk à l’âge adulte.

« Tout ce que je voulais, c’était qu’il n’y pense pas », rigole Catherine De Sève. « Pour l’instant, les étoiles sont alignées, mais on n’a aucune idée de ce qui nous attend. Moi, ça fait 30 ans que je fais ce métier, et s’il y a une chose que je sais, c’est qu’on ne peut pas projeter. Connaissant le milieu et l’industrie dans laquelle on évolue, je ne voulais pas qu’il en fasse partie (rires). Mais il a eu de la chance, parce qu’il travaille avec du monde super bienveillant, qui font énormément avec peu de moyens. »

C’est qu’on ne va pas à l’encontre de son destin. En 2019, Oscar, choisi au hasard dans la salle, participait à un numéro lors de la première du spectacle La mémoire du temps, d’Alain Choquette, au Théâtre Maisonneuve. L’auteure de ces lignes y était et peut en témoigner; l’enfant d’alors neuf ans avait fait crouler de rire l’assistance avec sa répartie vive en contribuant à un tour de magie, et Alain Choquette lui avait prédit une carrière au cinéma. Prophétie qui allait se concrétiser un an et des poussières plus tard, quand Catherine De Sève tomberait sur une annonce circulant sur Facebook : l’équipe du film L’Arracheuse de temps cherchait un jeune homme aux cheveux châtain-roux aux yeux bleus, de petite ossature, vif d’esprit et aimant raconter des histoires pour incarner un mini Fred Pellerin dans le nouveau long métrage de Francis Leclerc inspiré d’une des légendes du populaire conteur.

À son fils assis devant elle, Catherine De Sève a lu les critères, qui correspondaient en tous points à sa progéniture. « Je ne suis vraiment pas souvent sur Facebook, et il restait environ 30 minutes pour s’inscrire... », note cette dernière. Mais Oscar a eu le temps d’envoyer sa vidéo de présentation. Rapidement, il a été convoqué à une audition, où il s’est pointé habillé « en mou ». « Et ç’a été le début d’un petit miracle », avance sa génitrice, pour qui il n’est toutefois pas question pour l’instant qu’Oscar « continue » sa jeune carrière. Il y a bien eu des engagements ici et là, comme Plan B (où Oscar devait abondamment courir et jouer des émotions loin d’être faciles d’enfant abandonné), du doublage dans le film d’animation Chien et Chat ou un rôle dans une pièce au Théâtre Duceppe, dirigée par Simon Lacroix (qui joue son père dans Coco ferme), mais les priorités d’Oscar doivent demeurer à la maison et à l’école.

« Il a toute la vie devant lui. Il va changer d’idée. Il joue aussi au soccer. On ne sait pas... », maintient Catherine De Sève, qui a récemment cumulé les contrats dans Plan B IV (avec fiston!), Les yeux fermés, C’est comme ça que je t’aime et, du côté anglophone, dans La servante écarlate, Bria Mack Gets a Life et French Girl.

« Je ne prends pas tout ce qui passe. Je prends ce qui m’intéresse. Je ne veux pas jouer dans n’importe quoi. J’ai envie d’avoir une vie », renchérit un Oscar à la diction impeccable, précisant que sa mère le supporte néanmoins toujours dans toutes ses activités.

« Elle m’aide beaucoup. C’est un genre de coach pour moi Elle m’aide beaucoup dans mes rôles. »

Oscar nous parlait ici, en compagnie de ses acolytes Joey Bélanger et Emma Bao Linh Tourné, de la belle aventure qu’a constitué Coco ferme pour eux. Le jeune Montréalais a-t-il ressenti une pression à la perspective de pratiquement porter un film entier sur ses épaules, et marqué du sceau des Contes pour tous par-dessus le marché?

« J’essaie de ne pas y penser, parce que ça va juste me faire peur pour rien. Moi, quand je fais une scène, après, c’est fini et je mets ça derrière. Je n’y pense plus. J’y suis allé un jour à la fois, une minute à la fois et ça s’est super bien passé », raconte Oscar, qui se promet bien de ne « pas prendre la grosse tête » malgré les beaux projets qui lui sont offerts comme des cadeaux.

Le film Coco ferme est présentement à l’affiche au cinéma. Le quatrième volet de Plan B est intégralement en ligne sur ICI Tou.tv Extra.

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