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Critique

Appelle-moi si tu meurs : L'amitié sans foi ni loi

Appelle-moi si tu meurs : L'amitié sans foi ni loi

Le duo Pierre-Yves Bernard et Claude Legault nous a donné par le passé l'une des plus grandes séries québécoises de tous les temps, Minuit le soir, en plus du classique d'une génération Dans une galaxie près de chez vous.

Nous n'étions pas très inquiets quant à la nouvelle collaboration de ces deux artistes talentueux. Et, effectivement, Appelle-moi si tu meurs est à la hauteur de nos très hautes attentes. Legault nous plonge une fois de plus dans l'univers de la police, mais d'une façon beaucoup moins dense et sombre que par le passé (19-2). Sa nouvelle série mélange allègrement le drame et la comédie, tellement qu'on passe du rire aux larmes dans le même épisode.

Appelle-moi si tu meurs brosse le portrait de deux grands amis d'enfance. L'un travaille comme policier à la SQ, JF, et l'autre, Mario, est lieutenant dans la mafia italienne. Vu leurs allégeances différentes, ils ont toujours caché leur relation fraternelle, se voyant en secret. Quand JF est forcé d'enquêter sur la mafia, les deux complices de toujours sont confrontés à des choix difficiles : doivent-ils prioriser leur devoir professionnel ou leur amitié indéfectible?

Denis Bernard fait un partenaire de jeu fort convaincant pour Claude Legault. On croit dès les premiers instants à l'amitié inébranlable que ces deux hommes issus de camps rivaux entretiennent. Ensemble, ils nous livrent des moments d'anthologie. Cette scène de danse hilarante dans le premier épisode atteste efficacement de la relation particulière qui les lie.

Pour notre grand bonheur, on découvre aussi de nouveaux visages - Elkahna Talbi, Karlo Vince Marra, Paul Zinno, entre autres - qui parviennent à faire leur place au sein d'une distribution garnie de grosses pointures telles que Pierre Curzi et Magalie Lépine-Blondeau.

La caméra de Claude Desrosiers insuffle une part de tension et d'intensité à l'histoire bien ficelée de Bernard et Legault. Parce qu'en plus des conjonctures cocasses et des passages plus dramatiques, Appelle-moi si tu meurs propose aussi des scènes d'action carabinées. La finale du deuxième épisode s'avère d'ailleurs particulièrement enlevante.

Après Les honorables, qui a fracassé des records sur Club Illico, Appelle-moi si tu meurs vient enrichir davantage le catalogue de la plateforme. Oui, on risque de voir cette fabuleuse série sur TVA un jour, mais il faudra être patient...

Voyez ici les photos prises lors du lancement de la série.

**Les deux premiers épisodes ont été présentés aux médias.