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La série Les pays d'en haut continue sans cesse de nous surprendre

La série Les pays d'en haut continue sans cesse de nous surprendre

Comme le bon vin, la série Les pays d'en haut ne cesse de s'améliorer. La quatrième saison, diffusée en ce moment, nous offre le meilleur de ce que nous avons pu voir à Ste-Adèle jusqu'à maintenant. Les histoires sont captivantes, les textes de Gilles Desjardins toujours intelligents, la réalisation de Yan Lanouette Turgeon sombre et magnifique, les performances des acteurs renversantes et plusieurs rebondissements rendent notre visionnement captivant.

Dans cette quatrième saison, nous avons notamment découvert un Séraphin différent et cela fait du bien. Oui, le personnage interprété avec brio et nuances par Vincent Leclerc est toujours le même; il a ses intérêts à coeur et il aime toujours autant l'argent. Par contre, on le trouve plus vulnérable, doux et délicat avec sa Donalda et on sent qu'il tente de s'améliorer au quotidien. C'est un Séraphin qui n'avait pas encore été présenté à la télévision québécoise et cela amène un beau vent de fraîcheur à cette histoire. Les scènes tendres qu'il partage avec Donalda sont superbes.

Plus encore, dans cette saison, l'humour prend une place plus importante et encore une fois cela fait du bien. L'auteur Gilles Desjardins a eu l'idée, hilarante, d'intégrer dans son histoire un objet controversé qui a réellement existé; le pulso-circulator permettant d'éviter les crises encéphaliques. Cela a donné lieu à des scènes libertines franchement amusantes, mais toutefois crédibles, avec Angélique Marignon (Madeleine Péloquin) et le bon Dr Cyprien Marignon. Même son de cloche avec Todore Bouchonneau dont le penchant pour les femmes provoque les rires. Cette semaine, avec le combat entre Bouchonneau et Séraphin, qui a connu une finale inattendue, il était impossible de ne pas sourire en voyant notre Séraphin national s'écraser comme une crêpe au sol, rapidement vaincu.

Quant aux rebondissements, ils sont suffisants pour rendre l'attente entre chaque épisode difficile. Après le retour surprenant d'Alexis au bras d'une belle inconnue, nous avons eu droit à la plus grosse surprise de toute cette semaine (alerte au spoiler si vous n'avez pas vu l'épisode encore), alors qu'on a appris que le petit Évangéliste était bel et bien en vie, qu'il vivait avec une nourrice et que Donalda était à l'origine de toute l'affaire. Imaginez la réaction de Séraphin s'il découvre le pot aux roses, lui qui tente d'avoir confiance en sa douce? Il s'agit toutefois là du meilleur moyen de préserver le bien-être de l'enfant, né d'un amour impossible.

Il est dommage de constater que c'est dans son meilleur que Radio-Canada a décidé de sonner le glas de cette magnifique série. Surtout considérant qu'elle est suivie par près de 1,2 million* de fidèles chaque semaine... La prochaine saison, écourtée à six épisodes, sera la dernière et c'est bien dommage. Avec autant de personnages intéressants, cette série aurait pu se poursuivre encore quelques années avant de tomber dans les redites. Évidemment, les tournages historiques sont coûteux et la distribution est imposante. On comprend rapidement que le diffuseur doit débourser un bon montant pour mettre ce petit bijou à l'écran. Voyons voir maintenant comment l'auteur Gilles Desjardins décidera de conclure son histoire, avec seulement 10 épisodes restants.

*Données confirmées par la firme Numéris.