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ComediHa! Fest

Un gala de valeurs sûres pour Véronique Claveau et Mario Tessier

Un gala de valeurs sûres pour Véronique Claveau et Mario Tessier

Après Patrick Huard, Phil Roy, Jean-Michel Anctil et Véronique Cloutier, c'était au tour, ce vendredi, de Véronique Claveau et Mario Tessier d'animer un Gala d'humour à Québec, dans le cadre du ComediHa! Fest. Il s'agissait d'ailleurs d'une première expérience pour la sympathique jeune femme, qui pouvait évidemment compter sur le bagage de son coanimateur. Contrairement à leurs prédécesseurs, les deux hôtes ont choisi de ne pas imposer une thématique pendant leur gala, préférant s'appuyer sur la solide expérience de leurs invités aux styles composites.

En introduction, un numéro avec les « gentils » du milieu artistique - Patricia Paquin, Marc Hervieux et les deux animateurs - a permis de révéler le timing comique inattendu d'Hervieux. Les quatre complices ont tenté de faire poindre leur « bitch » intérieure et la finale attendue était salée et cathartique à souhait. Mike Beaudoin, dont le visage est un peu moins connu, a ensuite pris le relais avec un segment désopilant sur la parentalité qui résonnait à tous les tournants. Les Denis Drolet sont venus saupoudrer le gala de leur humour absurde avec le « nouveau numéro », un segment issu de leur excellent nouveau spectacle En attendant le beau temps. Difficile de ne pas avoir mal aux joues après celui-ci. Rachid Badouri, qui n'avait encore jamais mis les pieds au ComediHa!, a repris un extrait très bien rodé de son spectacle Rechargé, traitant du mariage, pour un succès assuré. On espère voir du nouveau matériel de sa part bientôt. Puis, Michel Barrette - dans une forme épatante après la petite frousse qu'il nous a faite la semaine dernière - a pris le contrôle, avec la verve qu'on lui connaît, pour parler de ses belles années de Hi-Ha Tremblay et du fait de vieillir. Le numéro final de cette première partie, dont le point culminant était une bataille de mascottes, a fait plus sourciller que rire. On était toutefois heureux de renouer avec le personnage-mascotte de Tourlou de Mario Jean.

Au retour, la pétillante Véronique Claveau a eu l'occasion de briller avec ses prouesses vocales, en interprétant des chansons sans queue ni tête écrites par un pseudo-compositeur interprété par Tessier. Les imitations, nécessaires et attendues, étaient à la hauteur. Cela lançait la deuxième partie, qui s'est avérée plus solide que la première. Kev Adams, véritable bombe en Europe depuis quelques années, souhaite percer le marché québécois. Son récit savoureux du Français en visite au Québec, adapté au public d'ici, a fait un véritable tabac et on en aurait pris bien plus. L'ovation était incontournable. Avec son accord, on l'adopte volontiers pour les années à venir. Luc Langevin suivait avec un numéro de prestidigitation qui a semé l'incrédulité et la surprise. Les vétérans Mario Jean et Laurent Paquin ont aligné des numéros sur leurs insatisfactions, le premier à propos des casseux de party, le second à propos des textos. Paquin, avec l'aplomb qu'on lui connaît, était particulièrement efficace et la foule était complètement hilare après son passage.

«
Vous voulez que les gens arrêtent de texter au volant, finissez les crisses de travaux, on est tout le temps arrêté.
» - Laurent Paquin

Pour clôturer le gala, on a opté pour une finale à saveur politique avec une parodie du couple Trudeau. S'il y avait çà et là quelques bonnes blagues, cette conclusion (qui avait tout d'un sketch de Bye-Bye) donnait des résultats mi-figue mi-raisin avec le public. C'était avant que l'unique Marjo se pointe sur scène et revisite l'un de ses grands succès, «Illégal » devenu « C'est légal » pour parler de cannabis. Impossible de rester assis sur notre popotin en la regardant se démener sur scène comme si elle avait encore 20 ans. Pluie de confettis à l'appui, la soirée s'est terminée dans l'allégresse, alors que les animateurs affichaient un sourire de « mission accomplie ».