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Critique

Footloose à la Salle Albert-Rousseau : Plaisir dansant

Footloose à la Salle Albert-Rousseau : Plaisir dansant

Après avoir fait danser le Théâtre St-Denis tout l'été dernier, la distribution éclatante de Footloose se déplace du côté de la Salle Albert-Rousseau de Québec pour faire bouger un nouveau public. Difficile de résister au charme de cette histoire qui nous est racontée avec beaucoup de talent, et ce, dans une mise en scène inventive signée Serge Postigo.

Inspirée du film à succès de 1984, la comédie musicale Footloose reprend la trame narrative qui a marqué tant de cinéphiles, en l'altérant ponctuellement pour des besoins scéniques évidents. On renoue donc avec Ren MacCormack, cet adolescent rebelle forcé de déménager dans le petit patelin de Beaumont, où la religion et la moralité sont reines. Il tombera sous le charme d'Ariel, la fille du Révérend, et tentera de faire changer les moeurs entourant la danse dans ce village marqué par une tragédie.

Dans la peau d'Ariel, Éléonore Lagacé vole littéralement la vedette. La jeune femme, qui a été révélée à La voix en 2014, a certainement la fougue, le talent et la portée vocale pour éblouir. À ses côtés, Philippe Touzel réussit à convaincre en Ren MacCormack bien que l'ombre de Kevin Bacon plane toujours. Ensemble, ils offrent un numéro spectaculaire, tout en harmonies, sur la chanson « Almost Paradise ». Mentionnons également la performance réjouissante de Tommy Joubert, charismatique à souhait sous les traits de Willard, qui déride régulièrement l'assistance avec sa bonhommie contagieuse.

Si Footloose a connu un tel succès au cinéma, c'est certes pour son histoire, mais aussi pour sa trame sonore incroyable. Sur scène, on a fait le choix de conserver les plus grands succès dans leur forme originale anglaise, tandis que d'autres chansons moins connues ont été traduites, voire ajoutées. Cela donne lieu une première partie un peu plus lente, ponctuée par quelques numéros qui semblent parfois superflus, mais à une deuxième partie fort efficace et sans temps morts. D'un point de vue purement technique, il faudra sans doute ajuster les machines fumigènes pour éviter l'asphyxie des spectateurs des premières rangées.

On atteint un paroxysme avec la danse finale, très réussie, où toute la distribution brille. Impossible pour le public de rester assis, alors que la fête éclate, que les esprits s'échauffent et que le bonheur est au rendez-vous. Après cette finale en point d'orgue, on sort de la salle le coeur léger et le pied dansant, en fredonnant l'indémodable « Footloose » de Kenny Logins. On peut alors dire mission accomplie!