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Critique

Ruptures saison 3 : Brûlant d'actualité

Ruptures saison 3 : Brûlant d'actualité

Aucune baisse de régime à l'horizon pour la troisième saison de Ruptures. La série revient sur les chapeaux de roues avec des acteurs au sommet de leur art et des histoires toujours aussi captivantes et souvent crève-coeur. Plus encore, la trame narrative ne pourrait être plus d'actualité, alors qu'on plonge directement dans un scandale d'inconduites sexuelles impliquant le vicieux personnage de Jean-Luc De Vries (Normand D'Amour). De quoi nous tenir en haleine tout l'hiver.

On retrouve donc Ariane Beaumont (Mélissa Désormeaux-Poulin) dans la foulée des révélations faites dans la finale de la seconde saison, soit le fait qu'elle a aussi été agressée par son ancien patron. La dépravation de celui-ci avait d'ailleurs éclaté au grand jour lors d'un gala auquel assistait sa fille adolescente; l'oeuvre d'une Claude Boily (Isabel Richer) vengeresse. Maintenant, rien ne va plus entre Ariane et Claude qui ne sont plus sur la même longueur d'onde. Claude est plus que jamais aux prises avec ses problèmes de dépendance et néglige ses clients, ce qui forcera Ariane à mettre un terme à leur entente. Elle souhaite pourtant aider son ancienne partenaire à éviter les écueils. Pendant ce temps, un couple de vedettes se livre une guerre d'égo dans les médias et un couple épuisé doit composer avec une fillette avec un trouble de l'attachement. Des démons surgissant du passé d'Ariane pourraient bien venir compliquer davantage les choses.

Encore une fois, on ne s'ennuie pas avec Ruptures, une série finement écrite par Daniel Thibault, Isabelle Pelletier et François Camirand. Les histoires sont bien ficelées, la réalisation assurée de François Bouvier sert bien le propos et les acteurs sont fascinants de vérité. Dans les vétérans, on aime particulièrement le jeu d'Isabel Richer qui joue avec beaucoup de nuances son personnage affecté par la toxicomanie. On suit ses déboires avec un vif intérêt et on souhaite sincèrement la voir émerger. C'est bien le contraire pour Jean-Luc De Vries, personnage hautement antipathique et manipulateur campé par un Normand D'Amour en pleine possession de ses moyens. Il est franchement envoûtant à voir évoluer. Dans les acteurs de passage, saluons le jeu extraordinaire de Yan England qui nous fait verser quelques larmes au deuxième épisode, dans la peau d'un acteur qui a sacrifié sa famille pour une aventure et qui voit sa vie personnelle étalée dans les médias.