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Critique

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Netflix: horriblement réussi

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Netflix: horriblement réussi

Après l'adaptation cinématographique peu convaincante de 2004, nous étions enclin à craindre le pire du nouveau projet de série de Netflix : porter à l'écran Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket. Contre toute attente et comme une magnifique surprise de début d'année, le résultat est au contraire absolument magique. Baroque à souhait, souvent absurde, drôle et engageante, cette nouvelle proposition du géant Netflix pourrait bien devenir le nouveau dada des petites familles et des fanas de séries, notamment grâce à la performance horriblement hypnotique de Neil Patrick Harris qui revêt les habits du sordide Comte Olaf.

Baroque à souhait, souvent absurde, drôle et engageante, cette nouvelle proposition du géant Netflix pourrait bien devenir le nouveau dada des petites familles et des fanas de séries.

Tout cela commence avec un générique dans le ton qui nous recommande de ne pas poursuivre notre visionnement de la série. Puis, celle-ci débute alors que les enfants Baudelaire - Violet, Klaus et Sunny - apprennent la perte de leurs parents après un terrible incendie qui a complètement ravagé leur immense demeure. Avec l'aide d'un étrange banquier, les orphelins seront confiés aux « bons soins » du Comte Olaf, un acteur raté qui n'en a que pour leur argent. Celui-ci tentera, tant bien que mal, de semer sur leur passage des embûches qu'il croit insurmontables dans le but de toucher rapidement le magot. Mais les Baudelaire ont plus d'un tour dans leur sac...

Quelle magnifique adaptation que celle-ci! Les adeptes de l'oeuvre littéraire originale, dont je suis, seront ravis de voir s'animer devant leurs yeux ébahis, avec une fidélité ahurissante, l'univers gothique, horrible et décalé de Lemony Sniket. Les décors, extraordinaires, rappellent souvent l'univers de Tim Burton. La direction photo, qui ose la couleur contrairement à l'adaptation cinématographique monochrome, évoque à certains égards le travail unique du réalisateur Wes Anderson. Et ce n'est pas un mince compliment.

Dans cet atmosphère unique, les acteurs brillent tous à leur manière. D'abord, les trois enfants choisis pour personnifier les orphelins Baudelaire sont tout simplement parfaits. Même chose pour plusieurs personnages secondaires qui illuminent la production grâce au talent de leurs interprètes; on pense notamment à Joan Cusack, merveilleuse en Justice Strauss. L'arrivée surprise de deux acteurs à la fin du premier épisode s'avère également une belle surprise, notamment pour les fans de How I Met Your Mother... Je n'en dis pas plus.

Le résultat ne serait pas le même sans la présence envoûtante et la folie créative de Neil Patrick Harris qui réussit à toucher la perfection du bout des doigts en naviguant ici avec nuance entre l'horrible et le drolatique.

Évidemment, le résultat ne serait pas le même sans la présence envoûtante et la folie créative de Neil Patrick Harris qui réussit à toucher la perfection du bout des doigts en naviguant ici avec nuance entre l'horrible et le drolatique. Il incarne un vilain plus grand que nature, aussi nigaud que sociopathe, qui demeure malgré tout accessible même aux plus petits téléspectateurs. Un beau tour de force qui assure le succès de l'ensemble.