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Critique et galerie de photos

Retour brutal et troublant pour Ruptures

10 looks de feu de Mélissa Désormeaux-Poulin dans Ruptures

Il est quasi impossible de sortir indemne du visionnement des deux premiers épisodes de la seconde saison de Ruptures, tant l'histoire est troublante et brutale. Dans la foulée des drames qui se sont joués dans la finale de la première saison, on retrouve Ariane Beaumont dans une bien mauvaise posture, alors que des événements hautement dramatiques et difficiles à regarder se jouent devant nos yeux. Intense serait le mot juste pour décrire ce retour très attendu.

Il est quasi impossible de sortir indemne du visionnement des deux premiers épisodes de la seconde saison de
Ruptures,
 tant l'histoire est troublante et brutale.

L'intrigue s'amorce donc quelques minutes après les événements qui ont été présentés dans la finale de la saison dernière. Ariane (Mélissa Desormeaux-Poulin), maintenant alliée avec son ancienne rivale Claude (Isabelle Richer), est toujours menacée et inquiète, alors qu'elle tente d'obtenir pour Romane (Bianca Gervais) la garde exclusive de son fils Thomas contre son ex-conjoint, Robert Foster (Sébastien Huberdeau), un violent caïd de la pègre qui ne laissera pas aller le morceau facilement. Pour y arriver, Ariane devra user de la force, ce qui pourrait bien mener à de graves conséquences. Pendant ce temps, son ex (Vincent-Guillaume Otis) réalise ses erreurs, son frère (Steve Gagnon) est toujours amoureux de Romane et Jean-Luc De Vries (Normand D'Amour) en mène large.

De l'action, il n'en manquera certainement pas dans cette seconde mouture, qui démarre à vive allure. Encore une fois, la famille est ébranlée et les petites victimes, ces enfants malmenés, sont au coeur des préoccupations du personnage d'Ariane Beaumont, incarnée avec toujours autant d'aplomb et de magnétisme par la superbe Mélissa Desormeaux-Poulin. Celle-ci est accompagnée à l'écran par la même distribution talentueuse, à commencer par Isabelle Richer qui dépeint avec beaucoup de justesse la lutte entre la force et les démons de son personnage. Même chose pour Normand D'Amour et Catherine Trudeau qui nous rappellent qu'on n'est jamais bien loin de notre propre version de la série Suits avec Ruptures. La force de la série réside également dans l'habileté de la distribution secondaire à dépeindre des histoires crève-coeur qui chavirent et ébranlent.

Suite au désistement de Mariloup Wolfe à la réalisation après la saison initiale, François Bouvier (Paul à Québec, 30 vies) a repris le flambeau. La transition ne se fait pas trop sentir alors que celui-ci réussit à capturer avec autant de justesse les déchirements et dilemmes moraux des personnages. La réalisation classique ne révolutionne rien, mais sert à merveille les textes intelligent de Daniel Thibault, Isabelle Pelletier et Jacques Diamant. L'atmosphère demeure tendue, le résultat est prenant. Mention spéciale à la styliste Jennifer Tremblay qui continue de nous éblouir avec des choix exceptionnels de vêtements pour l'héroïne de la série.

De l'action, il n'en manquera certainement pas dans cette seconde mouture, qui démarre à vive allure.

Pendant cette deuxième saison, toujours produite par Fabienne Larouche et Michel Trudeau pour Aetios Productions, il sera question d'un homme accusé d’avoir ébouillanté son enfant; de parents d’un enfant autiste qui sont exténués; d'un homme dont l’ex-femme a décidé de refaire sa vie avec un pédophile avéré et du combat impitoyable dans la cause très exigeante qui opposera le bureau d'Ariane à celui de Jean-Luc De Vries. C'est donc dire que les sujets ne manqueront pas pour nous captiver chaque lundi, dès le 9 janvier à 20 h.

Avec sa saison 2, Ruptures ne risque certainement pas de perdre des adeptes, au contraire. Cette seconde mouture, améliorée, carabinée et éprouvante, a tout pour perpétuer la dépendance. Je sais que c'est mon cas.