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Critique

Crescendo avec Gregory Charles : jeunesse et musique à l'honneur

Crescendo avec Gregory Charles : jeunesse et musique à l'honneur

Je l'avoue, j'ai été surprise en visionnant le premier épisode de Crescendo. D'une part parce que je ne croyais pas être le public cible de cette nouvelle proposition musicale de la Société d'État et d'autre part parce que j'y ai découvert de jeunes talents qui m'ont franchement stupéfiée.

Rappelons d'abord le concept : Crescendo nous invite à suivre le parcours, gagnant en intensité d'où le nom du concept, d'ensembles vocaux jusqu’à la conclusion de la série, le 26 décembre, alors que tous les ensembles seront réunis dans un spectacle à grand déploiement. Nous les voyons donc dans leur quotidien, alors qu'ils pratiquent avec Gregory Charles, mentor et animateur de l'émission. Celui-ci est habilement accompagné par deux complices passionnés, Sally Folk et Louis-Jean Cormier. Ces derniers prodiguent non seulement des conseils constructifs, mais ce sont eux qui attribuent chaque semaine les pointages permettant de départager les équipes afin de couronner, à la toute fin, une école championne. Cette croisade musicale met en vedette les élèves de six institutions publiques et privées de la grande région métropolitaine.

Le premier épisode, dévoilé aux médias, présente les bases de la compétition et montre les premières performances des ensembles vocaux. On y trouve des jeunes de différents horizons, qui travaillent avec coeur et fougue, pour offrir le meilleur d'eux-mêmes. Déjà, c'est une image positive des écoles secondaires qu'il fait bon montrer à la télévision. Si le tout prend quelques fois des airs de série documentaire - notamment lorsqu'on voit les adolescents dans leur quotidien ou qu'on les interroge un à un à la caméra - on tombe rapidement dans le vif du sujet et dans ce qui nous intéresse : les performances.

Parlons-en justement de ces performances. D'une part, il faut saluer le travail de Gregory Charles (qu'on savait déjà passionné pour tout ce qui touche la musique), qui réussit à faire des mixages très intelligents de chansons pour répondre aux demandes des jeunes. Le résultat est ludique et offre d'excellents moments musicaux à l'écran. Mais ce qui épate avant tout, ce sont ces jeunes talents, qui sortent de l'ombre pour nous éblouir. On pense notamment à quelques jeunes chanteuses du Collège Regina Assumpta qui brillent littéralement en interprétant un medley « Oh Happy Day/Alors on danse ». Quant à la compétition, elle a un côté plus sensible en fonctionnant par cumul de points plutôt que par élimination. Le résultat final est le même, mais l'enrobage est plus « gentil ».

Crescendo donne aux adolescents qui y participent un espace pour développer leur créativité, évoluer et sortir de leur coquille. Pas dénué d'intérêt. Les numéros musicaux que j'ai pu voir étaient accrocheurs, le chemin pour y arriver - parfois semé d'embûches - aussi. Le premier épisode a certainement piqué ma curiosité et je serai au rendez-vous pour la suite. À vous maintenant, les jeunes, de nous garder captifs!