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Ian Kelly au Théâtre Petit Champlain : comme un écrin de douceur

Ian Kelly au Théâtre Petit Champlain : comme un écrin de douceur

Je l'avoue, j'ai découvert un peu sur le tard le plus récent opus de Ian Kelly, intitulé Superfolk. Mais depuis ma première écoute, je craque complètement et l'album joue en boucle dans ma voiture. C'est pourquoi j'étais impatiente de découvrir l'artiste montréalais en spectacle, ce qui fut fait mercredi soir au magnifique Théâtre Petit Champlain, récemment revampé. Aucune déception à l'horizon et pourtant, je m'étais bien fait quelques hautes attentes.

J'ai, une fois de plus, complètement adhéré à la proposition qui m'a été faite. Seul sur scène, l'artiste a épaté avec sa voix suave et juste et son talent indéniable de musicien. Tour à tour à la guitare et au piano, celui-ci a interprété plusieurs succès de son répertoire, dont « Take Me Home » et « Wiser Man ». Il a évidemment proposé plusieurs titres de son cinquième album : « I Love You More », « I Hope to See You Again », « Comforting Soul », « Ready For Love », « Snowflake » et la très connue « Montréal », qui cartonne dans les palmarès et les radios depuis plusieurs mois. Ne manquait que ma préférée, « Mason Jars », qui rappelle un certain Jack Johnson...

En dépit de problèmes techniques qui se sont impunément invités dans une soirée jusque-là parfaite et qui ont bien dû lui donner quelques sueurs froides, l'artiste a toujours gardé son cool, faisant rire l'auditoire avec une discussion récurrente sur le climat. Ce serait bien malvenu de lui en tenir rigueur.

À mi-parcours, Kelly a fait appel à son complice Peter Katz - qui avait ébloui en première partie avec une voix exceptionnelle - afin d'interpréter un titre du répertoire de celui-ci, « Brothers ». Le duo livré en toute complicité était magnifique, un vrai moment de grâce. Puis, le chanteur a proposé de revisiter une chanson immense du regretté Leonard Cohen, « Hallelujah ». Katz s'est de nouveau invité sur scène, pour un résultat des plus émouvants. RE-Moment de grâce. Au rappel et en clin d'oeil aux problèmes de guitare de la soirée, Kelly est revenu sur scène avec un ukulélé pour offrir un petit medley franchement sympathique.

Voir Ian Kelly en spectacle, c'est mettre un baume sur un quotidien effréné, c'est s'imprégner d'un univers et d'une musique qui font du bien, c'est vivre quelques instants dans un écrin de douceur, c'est s'acheter un ticket pour le bonheur pour quelques heures. Il y a pire.