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Billet

Je l'avoue, j'ai pleuré en regardant Le Banquier

Je l'avoue, j'ai pleuré en regardant Le Banquier

« Je l'avoue, j'ai pleuré en regardant Le banquier » : voilà une phrase que je ne pensais jamais dire. Notamment parce que, à la base, je ne suis pas une grande adepte des émissions qui permettent de gagner de l'argent, mais aussi parce que je n'embarque que très peu dans le suspense qu'on tente de faire vivre aux spectateurs à l'ouverture de chacune des valises. Mais voilà que je me suis fait prendre au jeu dimanche dernier, alors que Julie Snyder recevait la concurrente Léa Grimard. Et j'ai pleuré... Beaucoup.

D'abord parce que l'histoire de Léa Grimard, une attachante immigrante vietnamienne adoptée à l'âge de 6 ans par une famille du Québec, était très émouvante. La jeune femme de 25 ans a parlé de sa jeunesse et du choix difficile qui s'est imposé à elle à l'âge de 5 ans et demi - quitter sa famille pour avoir la chance d'une vie meilleure - avec une telle simplicité et une telle candeur qu'il était déjà difficile de contenir nos larmes.

Julie Snyder elle-même, qui avait déjà annoncé que cette entrevue avait été la plus émouvante de sa riche carrière, s'est complètement brisée en contemplant le petit album de photos de Léa, vestige d'une enfance au Vietnam marquée par l'amour, la misère et la séparation. On a senti l'animatrice très sincère dans ses émotions. Il n'y avait pas là que de la frime pour la télévision. Ça faisait du bien.

Mais c'est lorsque la famille biologique de Léa Grimard est sortie des coulisses, le coeur rempli d'amour et pas un mot de français en poche, que le véritable moment d'émotion est survenu. Là, ce n'était plus une question de télévision, plus une question de faire de l'argent, c'était la vraie vie. Cette vie qui ne se déroule pas toujours comme on le souhaiterait et qui amène souvent son lot de bonheurs et de heurts. Et j'ai encore pleuré. Car la famille, c'est important. Et parce que c'était juste beau de voir une véritable émotion émaner de nos écrans de télévision qui servent, trop souvent, à diffuser des futilités.

Franchement, il faut lever notre chapeau au Banquier pour cet instant de télévision incroyable et vrai! Et nous souhaitons le meilleur à Léa Grimard dans sa noble quête pour améliorer le sort des siens.