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Cinq irritants majeurs qui nuisent au Combat des villes

Cinq irritants majeurs qui nuisent au Combat des villes

Cela avait pourtant démarré sur les chapeaux de roue avec un concept intéressant qui avait le potentiel de rallier énormément de téléspectateurs des différentes villes mises en valeur pendant la compétition culinaire. Nous en avions d'ailleurs fait une critique généralement positive après le visionnement du premier épisode, franchement prometteur.

Malheureusement, l'épisode de ce lundi aura été la goutte qui a fait déborder le « chaudron » pour nous. Les irritants majeurs s'accumulent de semaine en semaine dans cette proposition imparfaite qui vivote sans jamais vraiment captiver. On tente tant bien que mal d'instiller un suspense dans la compétition, comme c'était le cas dans la première mouture des Chefs, sans y parvenir complètement. Les cotes d'écoute reflètent tristement le désintérêt progressif du public. On aurait pourtant vraiment souhaité aimer cette nouvelle proposition, adeptes que nous sommes d'émissions culinaires...

Voici selon nous les cinq irritants majeurs qui empêchent Le combat des villes d'atteindre son plein potentiel :

La dynamique des animateurs

Nous ne critiquons pas ici le travail de Bianca Gervais et Sébastien Benoît, qui ont déjà fait leurs preuves à l'animation et ont plusieurs années de métier derrière la cravate, mais plutôt le rôle qui leur a été confié et la dynamique (absente) qui les unit. Les deux personnalités n'interagissent pratiquement jamais, ni avec les concurrents d'ailleurs. On leur a seulement demandé de livrer, à tour de rôle, des phrases convenues pour présenter les défis. Nul besoin de deux animateurs pour cela. Il aurait été beaucoup plus intéressant de sentir la véritable personnalité des animateurs dans l'émission, de les voir moins effacés.

La notation

À force de trop vouloir instaurer un suspense quant aux notes octroyées aux participants, l'émission finit par nous perdre... ou nous frustrer. Il y a des limites à prendre les spectateurs pour des néophytes et leur faire croire qu'il est normal de donner la même note à des équipes qui ont livré des performances franchement inégales. On fait des commentaires positifs sur un plat, on donne un 7.0. On fait des commentaires négatifs sur un plat, on donne un 7.0. Le tout pour conserver l'intérêt jusqu'à la toute fin, jusqu'au dévoilement de la note finale qui va départager deux équipes. On n'embarque pas dans autant de manipulation...

Les juges agissent donc parfois plus en intimidateurs qu'en formateurs, ce qui est franchement dommage, voire dommageable, pour les personnes à qui ils s'adressent et qui sont déjà, devons-nous le préciser, des chefs reconnus.

Le rôle donné aux juges

Normand Laprise et Daniel Vézina sont deux personnes qu'on adore! Sympathiques à souhait et très engagées dans le milieu culinaire, les deux personnalités avaient fait les beaux jours des premières saisons de l'émission Les Chefs. Malheureusement, ici, on a décidé de leur donner un rôle tout autre. Les juges agissent donc parfois plus en intimidateurs qu'en formateurs, ce qui est franchement dommage, voire dommageable, pour les personnes à qui ils s'adressent et qui sont déjà, devons-nous le préciser, des chefs reconnus. Pourquoi avoir adopté une attitude aussi détestable qui frôle parfois l'humiliation? C'est particulièrement le cas de Vézina, qu'on n'avait jamais vu sous ce jour dans ses présences télévisuelles précédentes. Tout cela ne paraît pas très naturel et le résultat final s'en ressent. Qui aime voir des professionnels se faire malmener? Pas nous!

L'attitude de certains concurrents

Sommes-nous les seuls à penser que la compétitivité excessive de certains concurrents semble forcée? Comme si la production avait fortement invité les participants à démontrer leur air le plus bravache... Quoi qu'il en soit, ce n'est pas nécessaire.

Le placement publicitaire

Voilà où le bât a blessé dans le dernier épisode qui a étiolé notre patience. Qu'on nous serve des capsules publicitaires au début et à la fin de chaque épisode, cela va toujours. Mais qu'on fasse un défi complet d'une quinzaine de minutes sur un placement publicitaire de Nespresso, rien ne va plus. Dans ce premier défi de l'émission du 1er août, on n'a même pas demandé aux chefs de cuisiner, mais bien de faire des accords mets-café avec des plats qui avaient été préparés par quelqu'un d'autre (la chef Marie-Fleur St-Pierre en l'occurrence). On comprend qu'il y a une notion de financement ici, mais quand il est question de compétition culinaire, on s'attend que les chefs vont cuisiner, qu'on se le dise.

Souhaitons que ces écueils pourront être évités dans une prochaine mouture (s'il y en a une), pour nous livrer l'émission culinaire estivale que nous méritons et espérons.