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Mike Ward : « Je ne défends pas le gag que j’ai fait, mon gag était méchant »

Mike Ward : « Je ne défends pas le gag que j’ai fait, mon gag était méchant »

« Je veux juste commencer en disant que je ne défends pas le gag que j’ai fait, mon gag était méchant. Je le sais », dit-il d'emblée.

« Je défends l’idée derrière le gag. Tu as le droit d’être choqué par une blague, mais tu ne devrais pas te servir d’un organisme gouvernemental parce qu’un humoriste a froissé tes émotions. »

« Plusieurs me disent que je devrais assumer et payer. J’ai payé. J’ai payé plus du double de mon amende en frais d’avocat. Et je vais payer encore plus en appel, le triple s'il faut. »

« La famille Gabriel ne veut pas que je paye, ils veulent mon argent. Nuance. Ils parlent que leur enfant s'est fait intimider et que pour arrêter l'intimation faudrait que je leurs donnes de l'argent. Comment est-ce que donner de l'argent à cette famille va aider la cause de l'intimidation au Québec ? Ça ne serait pas mieux donner l'argent à la fondation Jasmin Roy ? »

« J'ai refusé de payer, pas pour moi, mais pour les jeunes humoristes, les humoristes de demain. Tes sentiments ne devraient pas avoir une influence sur l'écriture d'un humoriste », explique-t-il.

« Ça ne concerne pas juste les humoristes. Ça concerne les journalistes, les blogueurs, les youtubeurs, les critiques, ainsi que tout le monde qui osera être en désaccord avec quiconque qui perçoit une critique comme une attaque personnelle. »

Il mentionne même que s'il perd sa cause en appel, il ira en Cour Suprême.

« Plusieurs m'ont trouvé arrogant parce que j'ai parlé du fait que j'ai eu de la pub gratissss grâce à la poursuite. Je suis un gars de même. J'aurais pu dire la vérité et jouer la victime. Dire que depuis le début du procès je bois tous les jours et que ç'a complètement détruit ma santé mentale. Mais non, j'ai décidé de parler du côté positif, parce que oui il y a du positif dans tout. Grâce à la Commission, j'ai gagné l'Olivier de l'année, et grâce à mes 'haters' on parle de moi partout. »

« Aussi... peu importe ce qui arrive. Le lendemain du verdict, j’ai décidé de donner le $7000 (que le juge m’a ordonné de payer à la mère) à la Fondation Jasmin Roy. »

Et il finit le message par un délicieux : « Go fuck yourselves !!! »

L'humoriste écrit aussi : « C'est pour ça que je compte partir une fondation pour aider les prochains qui vont se faire poursuivre.
Les premiers sont les gars du Journal de Mourrial
.
»

Vous pouvez d'ailleurs appuyer financièrement la cause de l'humoriste ici dès maintenant.

Il mentionne sur le site qu'il a déjà dépensé 93 000 $ pour être certain qu'il n'ait pas à payer 42 000 $.

Mike Ward soulève de très bons points dans cette défense enflammée publiée sur les réseaux sociaux mardi, mais rappelons que Jérémy Gabriel avait offert un plaidoyer plutôt convaincant lui aussi à Déjà dimanche il y a deux jours. Vraiment difficile de choisir un camp dans cette histoire. Même les humoristes sont divisés sur la question.