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Jérémy Gabriel à Déjà Dimanche! : « c'est surtout une victoire morale »

Ces 30 vedettes québécoises ont fait parler d'elles cette année

On le sait - tout le monde ne parle que de ça depuis jeudi dernier -, le Tribunal des droits de la personne a tranché en faveur de Jérémy Gabriel dans le litige qui l'opposait à l'humoriste Mike Ward.

Le jeune homme de 19 ans, atteint du syndrome de Treacher Collins, a été particulièrement éloquent à l'émission de Jean-Luc Mongrain et Marie-Soleil Michon dimanche dernier.

« Je me suis battu pour apprendre à parler, pour montrer aux autres personnes handicapées, aux autres personnes dans le besoin, que c'est possible de s'épanouir. »

Il a notamment mentionné que le vrai débat n'était pas autour de la liberté d'expression, mais plutôt celui du droit à la dignité. « On peut rire d’une minorité sexuelle, des hommes, des femmes, d’un groupe religieux, parce qu’on s’attaque à une masse, donc les représentants de cette masse-là sont là pour redonner la réplique et pour recorriger le tir. Dans le cas d’un individu, l’individu se retrouve tout seul avec le regard de la société au complet », a-t-il déclamé, avec une confiance inébranlable.

Il a aussi réagi à ceux qui croient que ses actions étaient dirigées par la volonté de s'enrichir. « M. Ward avait dans la tête dès le début que Le petit Jérémy voulait se faire du cash. Il y a plein de monde qui pense ça, et c’est normal. Mais, c'est surtout une victoire morale. »

Lorsqu'il est temps de décrire son geste de poursuivre Mike Ward devant le Tribunal des droits de la personne, Jérémy Gabriel parle d'une action « logique ». « Je dirais pas que c'est courageux, parce que c'est logique ce que j'ai fait. Je me suis battu pour apprendre à parler, je me suis battu pour m'épanouir, pour montrer aux autres personnes handicapées, aux autres personnes dans le besoin, que c'est possible de s'épanouir. »

Les animateurs sont aussi revenus sur le cas de sa mère, que plusieurs disaient être le maître d'oeuvre dans cette histoire. « Les gens disent que je n’étais pas en mesure de décider, mais j’étais très conscient de ce que je faisais. Je n’avais pas conscience des impacts, mais personne n’a décidé pour moi », a-t-il précisé, mentionnant que sa mère a été très protectrice, mais a appris à lui laisser faire ses propres choix.

Jérémy Gabriel a dit qu'il a beaucoup ri lorsqu'il a su que Ward avait reçu l'Olivier de l'humoriste de l'année. « C'est une décision du public que je ne comprendrais pas et que je ne comprendrai jamais. »

« Quand on parle d'une liberté, on doit aussi parler d'une responsabilité qui vient avec », dit-il en conclusion. « Avoir la liberté de mouvement, ça vient avec la liberté de savoir se comporter comme il faut, et avoir la liberté d'expression, c'est la même chose. »