Orgie pyrotechnique, mise en scène hautement théâtrale, excellent métal industriel allemand. Voilà le festin musical et technique auquel les membres de Rammstein avaient convié les festivaliers pour conclure onze jours de festivités.
Tous les éléments étaient réunis pour en mettre plein la vue et les oreilles aux aficionados comme aux dilettantes. À commencer par les feux d'artifice qui ont lancé le bal derrière la scène. Puis ce fut au tour des musiciens de faire leur arrivée, notamment les deux guitaristes, Richard Zven Kruspe et Paul H. Landers, qui sont descendus du ciel à l'aide de plateformes élévatrices. Enfin, le charismatique chanteur Till Lindemann a fait son apparition, tout de blanc vêtu et attriqué d'un chapeau qu'il fera plus tard exploser au-dessus des têtes des festivaliers, tout en interprétant « Ramm 4 ». Une introduction intimidante.
Au fil de la soirée, les mises en scène inquiétantes se succéderont, les costumes varieront, les surprises pyrotechniques se feront omniprésentes pour un résultat assurément impressionnant, tout comme la performance musicale bien ficelée et franchement orchestrale. Pendant « Ich tu dir weh », le claviériste Christian Lorenz se fera littéralement ensevelir dans un bain de tisons pour en ressortir transformé, tel un phénix. Superbe idée! Pendant « Links 2-3-4 », les guitares étaient affublées de lance-flammes, offrant du coup un spectacle inhabituel. Pendant « Ich Will », le chanteur a invité en français la foule à brandir le poing, ce qui a été fait jusqu'au fond des plaines. Tant de choses à voir, trop de choses à noter.
Évidemment, c'est le succès planétaire « Du Hast » qui a été accueilli avec la plus grande hystérie collective et le groupe le savait bien. C'est pourquoi le grand coup visuel de la première partie a été donné à ce moment, alors que tout explosait sur scène comme à la régie. La reprise de Depeche Mode « Stripped » était aussi très intéressante. En guise de rappel, les Allemands ont offert « Sonne », « Amerika » et sa pluie de confettis bleu-blanc-rouge et « Engel ». Pendant ce dernier titre, Till Lindemann proposait son dernier grand coup alors qu'affublé d'ailes d'ange il s'envolait dans les flammes. « Québec, que je t'aime! Merci, merci beaucoup » a-t-il lancé en conclusion. Du spectaculaire, il n'en manquait pas ici!
Avec son haut niveau de théâtralité, son répertoire musclé, ses interprètes charismatiques et ses nombreuses surprises techniques, l'offrande de Rammstein était certainement la finale rêvée pour le FEQ. Toute une soirée!
Première partie - Gojira
Le groupe français Gojira n'a pas manqué d'intéresser les adeptes de métal pesant qui étaient déjà nombreux pour la première partie. Le chanteur de la formation a indiqué « Il y a quelque temps, nous étions ici en ouverture de Metallica et maintenant on fait l'ouverture de Rammstein, c'est plutôt pas mal ». Effectivement! La table était bien mise pour le métal industriel de Rammstein avec des titres comme « Stranded », « Silvera » et « L'enfant sauvage ».
Liste des chansons interprétées par Rammstein ce soir :
- Ramm 4
- Reise, Reise
- Hallelujah
- Zerstören
- Keine Lust
- Feuer frei!
- Seemann
- Ich tu dir weh
- Du riechst so gut
- Mein Herz brennt
- Links 2-3-4
- Ich will
- Du hast
- Stripped (reprise de Depeche Mode)
Rappel :
- Sonne
- Amerika
- Engel