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Critique

Une finale saisissante pour la troisième saison de Mensonges

Une finale saisissante pour la troisième saison de Mensonges

Je ne savais pas que j'écoutais le dernier épisode de la troisième saison de Mensonges ce soir, mais quand le narrateur a lancé pendant le générique : « Vous venez de voir le dernier épisode de Mensonges », j'ai crié : « Nnnnnooonnnn! » dans mon salon, toute seule, réalisant, après coup, l'absurdité de la situation.

Cet épisode en était un particulièrement efficace, probablement le meilleur de la série en entier. Probablement même l'un des meilleurs du petit écran des dix dernières années (bon, je m'emporte peut-être un peu...).

ATTENTION, CET ARTICLE COMPREND DES INFORMATIONS QUANT À LA CONCLUSION DE LA 3E SAISON DE MENSONGES. LA DÉCISION DE POURSUIVRE LA LECTURE VOUS APPARTIENT.

Quand lors de la deuxième saison, le scénariste de Mensonges nous avaient fait comprendre que ce n'était pas Lucas qui était décédé, mais bien Maxime, on se demandait où ils s'en iraient avec ce revirement inusité - et peut-être même à la limite, avons-le, un peu sensationnaliste. Ce n'est que lors du dernier épisode de la saison suivante que nous avons compris la tangente : un dédoublement de personnalité. Même si Maxime n'a pas démontré de symptômes d'un trouble dissociatif de l'identité depuis le début de la série, cette théorie bicorne tient quand même la route.

La scène lors de laquelle Julie (Fanny Mallette) fait avouer à Lucas son meurtre en est une particulièrement poignante. Nous n'avions jamais vu Éric Bruneau aussi intense et fragile que dans cette séquence marquante du petit écran. Et que dire de Guillaume Lemay-Thivierge qui prouve ici ses immenses talents d'interprète. Il est plutôt rare que Lemay-Thivierge se mette autant en danger. À plusieurs moments dans cet épisode, on oublie le comédien derrière le personnage, ce qui n'est pas aussi fréquent qu'on pourrait le croire, et surtout pas pour Guillaume Lemay-Thivierge, figure de proue dans le paysage artistique québécois.

L'épisode, bien ficelé du début à la fin, est intitulé « Doppelgänger », un mot d'origine allemande signifiant « double » ou « sosie ». Il désigne ainsi tout ce qui fait référence à la dualité de l'être humain; un titre, donc, très bien choisi.

Les dernières images de l'épisode en question nous montrent Julie enregistrant la vidéo d'aveu de Max (ou Lucas, c'est un peu mêlant tout ça) sur une clé USB puis détruisant les preuves sur les ordinateurs de la police. On nous présente aussi des agents de l'escouade des homicides de la police nationale qui cognent à la porte de Carla pour lui parler de la location d'un véhicule de transport pour handicapés... On a déjà hâte à la prochaine saison (s'il y en a une...)!

Bravo à l'équipe de Mensonges, vous m'avez fait crier, seule, dans mon salon!