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François Morency s'exprime sur l'affaire Mike Ward à Tout le monde en parle

François Morency de retour à l'animation du Gala Les Olivier

« Je parle de plusieurs de mes collègues humoristes qui se sont mis dans le trouble cette année, pas seulement Mike », répond François Morency à Guy A. Lepage lorsque celui-ci lui demande s'il parlera de l'affaire Mike Ward lors de la prochaine édition du Gala des Olivier, qui aura lieu le 15 mai prochain.

« Ç'a parti avec Mariana Mazza qui a fait un finger à Sugar Sammy aux Olivier l'an passé, Adib qui a fait des blagues sur les gens qui votent avec des sacs de patates, Patrick ici avec Matricule 728, Louis avec le Bye Bye », continue-t-il.

« Ce qui saute aux yeux dans cette affaire-là », dit-il en revenant à l'affaire Mike Ward, « c'est qu'on n'a plus le droit de ne plus être d'accord sans que ce soit automatiquement accueilli par « va chier ferme ta gueule ». On a jamais eu autant de moyens de communication, mais les gens ne communiquent pas, ils établissent des statements. »

« À la base l'histoire de Mike, c'est davantage une question de morale personnelle que de débat légal. C'est essentiellement des gens qui s'obstinent sur s'tu drôle, s'tu pas drôle, ç'a pas de sens, oui ç'a du sens, c'est moral, c'est immoral. »

« Tu as deux gars; un qui dit ça n'a pas de bons sens de faire des blagues sur Jérémy Gabriel, je trouve pas ça drôle, c'est insultant, et t'en as un autre qui dit, je trouve ça très drôle, même que ça fait une inclusion des handicapés dans l'humour. Puis, les deux ont raison, parce que les deux réagissent sur leur propre échelle de valeur personnelle pi les deux vont agir en conséquence en achetant ou pas des tickets de Mike Ward, donc pour moi c'est avant tout un débat moral. »

Gilbert Rozon, aussi invité sur le plateau de Tout le monde en parle ce dimanche, s'est exprimé sur l'affaire. « Je reviendrai toujours à cette fameuse phrase, supposément de Voltaire, qui disait : « Je suis peut-être pas d'accord avec ce que vous dites, mais je vais me battre pour que vous ayez le droit de le dire ».

« L'alternative c'est quoi? Une police du bon goût? Une police des mots? À partir de ce moment-là, on vivrait dans une espèce d'état totalitaire où je déciderais que j'aime pas ce que tu dis et que tu n'as plus droit de le dire », poursuit-il.

« Le plus drôle dans tout ça, c'est que les médias ont amplifié la chose, donc on lui a donné une importance qu'il n'avait pas avant. Il va avoir des salles deux fois plus pleines. Il va remplir ses salles Mike avec ça. Quelque part, on est tous complices. »