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Roger Waters parle du streaming musical à Tout le monde en parle

Une supplémentaire pour Roger Waters au Centre Vidéotron de Québec

Bien qu'il s'agissait de la plus grosse prise de Tout le monde en parle (probablement depuis ses tout débuts), Roger Waters a été un invité des plus généreux avec Guy A. Lepage, qui ne pouvait cacher son excitation de rencontrer cette légende de la musique.

L'auteur-compositeur britannique a révélé des informations très intéressantes concernant The Wall, notamment que l'idée de cet album lui était venue après avoir craché au visage d'un fan qui avait osé monter sur scène pendant l'un des spectacles de Pink Floyd au Stade Olympique à Montréal. Mais le moment le plus marquant, à mon avis, a été lorsqu'il s'est exprimé (passionnément) sur la métamorphose de l'industrie de la musique depuis l'avènement des téléchargements illégaux et de l'écoute en streaming.

« Personne ne gagne d'argent avec la vente d'albums aujourd'hui. Dès que vous enregistrez une création, vos droits sont immédiatement volés par Silicon Valley. Tout le fruit de votre travail est liquidé par Pandora ou Spotify, qui n'ont d'autres intérêts que de vendre du détergent, Volkswagen ou n'importe quoi d'autre. On n'a pas créé un système de transaction entre les gens qui aiment la musique et l'achètent et ceux qui la créent. La transaction se passe entre Volkswagen et Silicon Valley. Le reste de l'humanité n'a pas un mot à dire. »

Il poursuit : « Que vous téléchargiez ou que vous achetiez de la musique, ils s'en moquent. Et ils se moquent bien entendu de moi et des créateurs de musique. Je ne me plains pas; j'ai bien gagné ma vie. Je plains les jeunes qui écrivent des chansons aujourd'hui, qui font des albums et aiment en vivre, mais qui grattent leurs sous parce que leurs droits d'auteurs leur sont volés par des salauds. J'espère que les jeunes sauront s'organiser et faire valoir leurs droits, sinon la musique va mourir. »

Roger Waters a aussi mentionné une phrase qui deviendra certainement culte pour Tout le monde en parle : « Je ne perdrai rien du temps qu'il me reste à vivre pour parler de Donald Trump. »