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Critique et galerie de photos

Jean Leloup à Québec : le roi ponpon réclame son trône

Jean Leloup à Québec : le roi ponpon réclame son trône

Jean Leloup est certainement une « bibitte » dans notre paysage culturel québécois. Et dire qu'on aime ce drôle d'oiseau ne serait pas suffisant pour décrire notre sentiment à l'égard du chanteur qui donnait deux spectacles à guichets fermés à Québec cette fin de semaine. Qu'il faisait bon de voir M. Leloup, le roi ponpon, dans une forme resplendissante, réclamer son trône en offrant une performance tout feu tout flamme!

Derrière le rideau rouge, le chanteur est apparu, juché sur son piédestal métallique. Le décor, à la fois floral, psychédélique et chamarré nous faisait immédiatement entrer dans ce qui semblait être les méandres de l'esprit de l'excentrique artiste. La scène était fragmentée en deux : d'un côté les cordes, de l'autre, le clavier et la batterie. En tout, ce sont sept musiciens qui accompagnent Leloup pour cette série de spectacles dont les supplémentaires ne cessent de germer.

Au programme, un maelstrom de succès et de nouveautés tirées de son plus récent album. Après une introduction musicale enivrante avec les violons du « Roi se meurt », l'interprète a lancé le bal avec « Barcelone », puis la dansante « Isabelle », « Le dôme », « Edgar » et « Petit Papillon ». L'énergie était à son comble, la foule hurlante était conquise dès le départ et fredonnait avec plaisir les airs connus. En tout, ce sont vingt titres qui ont été interprétés dans ce spectacle dont la mise en scène se voulait en deux temps.

D'abord coiffé d'un Fedora blanc, Jean Leloup a revendiqué son territoire, la scène, avec un amusement évident. S'il s'est fait laconique et qu'il n'a eu que très peu d'échanges avec les spectateurs, ses chansons et sa gestuelle parlaient d'eux-mêmes. L'artiste gesticulait, ses mouvements étaient théâtraux, ses interventions grandiloquentes. Très souvent, il battait la mesure et cadençait les réactions de la foule comme le ferait un grand chef d'orchestre.

Au retour (et comme c'est souvent le cas après un entracte), il aura fallu quelques chansons avant que l'atmosphère se réchauffe, alors que Leloup se la jouait en mariachi déjanté. C'est lorsque le chanteur a lancé « Les fourmis » que l'ambiance a atteint des sommets, et ce, jusqu'aux dernières notes de la seconde partie du spectacle qui s'est terminé sur l'incontournable « Paradis City ». À ce moment-là, Leloup était remonté sur sa passerelle et les confettis fusaient de toute part. Le chanteur reviendra éventuellement pour un rappel, après s'être longuement fait attendre par une audience captive.

Grand merci, M. Leloup, pour cet instant de bonheur livré sur fond de cette douce folie qui vous habite et au plaisir de vous revoir bientôt!

Jean Leloup offrira bientôt une série de spectacles en solo, Le fantôme de Paradis City, alors que les soirées Jean Leloup et son orchestre en concert à Paradis City se poursuivent jusqu'en février 2016, à Montréal et Québec.

Voici le setlist du spectacle du 1er novembre à Québec :

Première partie

  1. Le roi se meurt (INTRO)
  2. Barcelone
  3. Isabelle
  4. Le dôme
  5. Edgar
  6. Petit papillon
  7. Paradis perdu
  8. Fashion victim
  9. Willie
  10. Le monde est à pleurer
  11. Deuxième partie

    1. L'innocence de l'âme
    2. Voyageur
    3. Vieille France
    4. Les fourmis
    5. L'amour est sans pitié
    6. Retour à la maison
    7. Flamants roses
    8. Le roi se meurt
    9. Voyager
    10. Je suis parti
    11. Paradis City