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Critique

ALEXANDRE ET LES CONQUÉRANTS : Changer le monde ou faire de l'argent?

ALEXANDRE ET LES CONQUÉRANTS : Changer le monde ou faire de l'argent?

Je l'avoue d'emblée : j'ai été emballée par la nouvelle proposition de Alexandre Taillefer, qui sera présenté sur les ondes d'ICI Explora dès vendredi le 4 septembre. Déjà adepte de l'émission Dans l'oeil du dragon, j'ai trouvé dans Alexandre et les conquérants un divertissement intelligent qui a répondu à plusieurs de mes questionnements concernant cet univers méconnu des « start-ups ».

On entend ce terme fréquemment, mais peu de gens savent concrètement de quoi il en retourne. Une « start-up » est une entreprise en démarrage qui a un fort potentiel de croissance. Tout simplement. Alexandre et les conquérants possède cette faculté et cette qualité rare de vulgariser pour un auditoire non expérimenté.

Dès le premier épisode, on a l'impression de comprendre un peu plus l'univers entrepreneurial au Québec. L'émission suivra trois « start-ups », l'une dans l'univers du jeu vidéo, l'autre dans celui de l'alimentation et la troisième dans celui, très particulier, du vêtement intelligent. Chacun des épisodes s'intéressera à une thématique en particulier. « Croire en son idée » est la première approche tentée.

Au fil des épisodes, quelques informations générales sur ces compagnies à fort d'expansion sont progressivement dévoilées. La première - et probablement la plus importante :

En connaissance de cette statistique, il est d'autant plus intéressant d'apprendre les motivations de ces jeunes entrepreneurs qui croient être en mesure de se démarquer et changer le monde (parce que le vrai entrepreneur choisira l'innovation et l'érudition à l'appât du gain).

Les commentaires de l'animateur/investisseur/mentor sont aussi d'une pertinence remarquable. Il n'hésite pas à mentionner que la présence des caméras encourage probablement fortement l'intérêt des marchands et que son poulain aurait avantage à améliorer certains aspects de son discours. On ne mentionne pas suffisamment « l'effet des caméras » dans ce genre d'émission, et la mention de ces dernières comme influence est consolatrice.

L'émission prend aussi le temps d'expliquer certains termes plus techniques dont le commun des mortels ignore la signification. J'ignorais, personnellement, ce qu'était un « soft launch » avant mon visionnement (pour les curieux, il s'agit du pré-lancement d’un produit de nouvelles technologies).

Alexandre et les conquérants, présenté en format d'une heure, a aussi choisi de présenter des « start-ups » qui ont réussi. Moment Factory - l'entreprise présentée dans le premier épisode - est probablement l'un des exemples les plus éloquents au Québec. Il est très intéressant pour le spectateur d'avoir un accès à ses bureaux et ses employés qui s'efforcent jour après jour à pousser les limites de l'innovation.