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Les chefs - La brigade : Un arrière-goût amer pour la finale, gagnée par Francis

Les chefs - La brigade : Un arrière-goût amer pour la finale, gagnée par Francis

L'émission Les chefs était certainement un incontournable de la programmation estivale du petit écran au Québec. Évidemment, il n'y avait pas beaucoup d'autres propositions, mais outre cela, Les chefs était suivi par plus d'un million de téléspectateurs chaque semaine et la plupart d'entre eux étaient impatients de découvrir les candidats et les défis de la nouvelle saison.

Beaucoup de Québécois étaient rassemblés devant leur téléviseur lors de ce dernier épisode de la saison afin de savoir si Les chefs pourraient rattraper la sauce avant qu'elle ne colle au fond.

L'an dernier, la production de l'émission a décidé d'apporter quelques changements au concept qui fonctionnait pourtant très bien. On ne peut pas leur en vouloir d'avoir osé le renouveau - c'est d'ailleurs ce que l'on reproche régulièrement aux productions qui roulent leur bosse depuis de nombreuses années; de ne pas risquer davantage et de s'encroûter dans une triste facilité. Par contre, les changements apportés aux chefs n'étaient pas à la hauteur de la mouture d'origine, ce qui a beaucoup déplu au public québécois.

Richard Therrien, journaliste au Soleil, en a d'ailleurs parlé dans un éditorial, intitulé Comment tuer Les chefs!, qui a engendré une réaction en chaîne plutôt impressionnante sur le web au début du mois d'août. L'article en question a été partagé plus de 14 000 fois sur Facebook et l'auteur a spécifié, au lendemain de sa publication, qu'il n'avait jamais reçu autant de commentaires qui allaient dans la même direction que ceux-là; les Québécois n'aiment plus Les chefs.

Parmi les critiques les plus souvent formulées :

  • La nouvelle animatrice - Chantale Fontaine - est trop froide;
  • Les nouveaux juges permanents - Anne Desjardins et Stéphane Modat - sont dénués de personnalité et beaucoup trop sévères;
  • La formule de « brigade » ne donne pas la chance au spectateur de connaître plus en profondeur les participants, ce que permettait le modèle précédent;
  • Les répartitions des prix sont injustes;
  • Les défis ultimes sont trop difficiles.

L'émission Radio-Canadienne, qui était écoutée par plus d'un million de personnes au cours des années précédentes, avait peine à dépasser le 600 000 cet été. Il faut, par contre, préciser que les cotes d'écoute de l'émission Dans l'oeil du dragon, qui était présentée sur la même case horaire au printemps, avaient elles aussi connu des baisses importantes, alors que son concept n'a, pour sa part, pas été particulièrement altéré (à l'exception près que deux nouveaux dragons ont rejoint le groupe).

Lundi le 31 août dernier avait lieu la diffusion du dernier épisode de cette nouvelle saison des Chefs version 2.0. Beaucoup de Québécois étaient rassemblés devant leur téléviseur afin de savoir si l'émission pourrait rattraper la sauce avant qu'elle ne colle au fond. Malheureusement, aucune fée marraine des émissions de cuisine n'est venue magiquement transformer La brigade en une bonne idée.

Évidemment, comme il s'agissait ici d'une finale entre deux cuisiniers, les problèmes rencontrés par le groupe au cours de l'émission ne s'appliquaient plus (quoiqu'ils sont tous revenus pour appuyer l'un des chefs finalistes, et qu'on parlait encore trop de Yacir... pour les mauvaises raisons), mais comme le public ne connaissait pas ces deux jeunes cuisiniers, son sentiment d'attachement était nul et son intérêt presque inexistant.

Le couronnement de Francis fut finalement plutôt amer, à l'image d'une sixième saison tout aussi âpre.

A-t-on vraiment tuer Les Chefs?